Emerveillé

Miaka songeait encore et encore, le nez plongeait dans son livre, elle parcourait les couloirs dans le plus grand des hasards. Elle parvint aux escaliers, et sans regarder où elle allait, elle grimpait les marches une à une. Cela devait faire bien trois fois qu'elle avait déjà parcouru ce même chemin, mais c'était incosciemment.

"Sumurgum..." murmura-t-elle.

Elle s'arréta, releva la tête et salua d'autres élèves descendant. Elle était de retour depuis une semaine, mais elle n'avait plus revu ses anciens compagnon.

*Ils ont du tous m'oublier*

Puis, sans faire gaffe, elle bouscula un élève, faisant tomber son livre.
Elle le ramassa, et s'escusa auprès de celui-ci.

"Désolée, Ah.... Oh! Encore quelqu'un que je ne connais pas, dis-moi, tu es nouveau ?"

Et sans attendre de réponse elle rajouta :

"Tu es de serdaigle à ce que je vois, tu es perdu ?"

Elle ferma son livre un peu, et releva sa tête vers lui. Ses yeux étaient toujours aussi neutre, et elle semblait attendre, sans vraiment attendre. C'était étrange, peut-être déconcertant, mais c'était là, la nature de Miaka.
Depuis son dépard, bien des choses avaient changé, mais, le futur seul pouvait rester maître d'elle. Du moins, c'est ce qu'elle se répétait tous les jours.

Elle regarda l'un des tableaux, et salua d'un geste simple de la tête le centaure qui ne la reconnaissait pas, lui non plus...
Elle reporta son attention sur le jeune garçon tout en gardant son livre sur son ventre, maintenu par ses deux mains jointes.

La jeune fille l'écouta attentivement, et acquiésa. Elle le regarda du même regard et sans rien dire, elle pointa le haut de l'escalier avec ses doigts. Puis, elle l'invita, à la suivre, alors même qu'il venait de s'asseoir. En l'attendant, elle décida tout de même de lui répondre.

"Parfois, il ne suffit pas d'essayer de comprendre pour y arriver, il suffit juste de ne pas trop réflechir, si tu cherches à tout contrôle, tu te feras alors vite dépasser, mais si tu laisses les choses venir vers toi, tu comprendras alors mieux. Le monde de la magie, eh bien, c'est un peu ça. On ne peut la maintenir dans nos mains, mais elle vient toujours naturellement. C'est comme une vague, en fait."

Le ton de sa voix était doux, mais neutre. Miaka avait le don d'amener un certain malaise avec les gens, elle n'était pas très sociable, et ne cherchait pas à l'être. On disait d'elle qu'elle était indomptable, et c'était probablement vrai.

Elle se mit alors à avancer doucement, elle n'ouvrit pas son livre, mais, elle marchait plutôt vite. Elle fesait attention à ce que le jeune Serdaigle la suive, mais elle ne ralentissait pas pour autant. Si elle rendait service, elle ne le faisait jamais de manière très convainquante, pourquoi s'encombrer en plus ?

Elle pouvait être gentille, mais parfois on avait l'impression que cela pouvait l'encombrer plus qu'autre chose, pourtant elle le fesait inconsciemment de bon coeur. C'est juste que les apparences sont souvent trompeuses.

"Tu viens alors de parents moldus, c'est ça?"

Ils avaient alors atteint le haut des escaliers. Ils devaient alors se dirigeaient vers la droite, et prendre l'autre escalier pour atteindre leur salle.

Miaka jettait un coup d'oeil à son livre de temps à autres, des regards vifs et précis. Il ne fallait pas perdre la page, surtout ne pas lacher le livre...
Elle avait en effet un doigt pour retenir la page, le reste serrait fort le livre pour ne pas le lacher.

"Des parents moldus... C'est bien. Ils sont vivants ? - Ah, pardon, ce n'est pas vraiment une bonne question..."

Ses yeux se perdirent dans le vague. Des souvenirs, des images lui revinrent amenant une triste mine, mais elle se reprit aussitôt, le ton neutre réapparut, et c'était comme si rien ne s'était passé. Non, rien n'avait changé, elle ne s'était pas souvenue...

"Les élèves de Serdaigles sont réputés pour être calme et gentils, je pense que tu t'entendras facilement avec eux si tu t'en donnes la peine, il n'y a pas à s'inquiéter, Kube."

Elle se tourna vers lui, l'attendit, et reprit sa marche.

"Miaka Suzaku. Miaka, c'est mon nom."

L'humour prononcé éflora à peine l'esprit de Miaka. Ce n'était pas important, une frivolité sans aucun doute.

"Ah, joli..."

C'était la première fois que l'on disait de son nom comme joli, habituellement, on trouvait ça "bizarre", "étrange", et même dérangeant.
La différence effraie souvent les personnes adultes.

"Je suis d'origine japonaise à la toute base, mais Suzaku vient du nom d'un des quatre dieux chinois. Miaka, lui, est un prénom japonais."

Cette courte explication avait été donné rapidement, à la va-vite. Il ne fallait pas s'y attarder.

Ils tournèrent à droite, puis à gauche, et encore à droite.

"Tu n'as pas pu faire la visite des lieux, mais tu as du recevoir ton emploi du temps. Nous sommes dans la même classe, mais, je suis plus ancienne, seulement, mon absence a durée que trop de temps..."

Elle s'avanca, et tourna encore à gauche, puis ils montèrent d'autres escaliers, et elle s'arréta, pointant son doigt plus loin.

"C'est là. Je n'entre pas, le bruit me dérange. Je vais sortir du chateau, à bientôt."

Et elle redescendit.