Effondrée [privé]

Invité

Voilà quelques semaines que Tiya était à Poudlard, chaque jour elle montait à la volière pour voir si un membre de sa famille ne lui avait pas envoyé un message. Elle voulait avoir des nouvelles des siens le plus souvent possible. Sa famille lui manquait terriblement. Certes, elle avait eu l'honneur de se faire des amies ici et elle était heureuse, mais il lui manquait quelque chose. Comme chaque jour, elle grimpa les escaliers menant à la volière et poussa la lourde porte souhaitant de tout coeur avoir des nouvelles des siens. Encore la semaine dernière, elle avait recu une lettre la prévenant que Jessie et Mickaël avait quitté leur poste à l'école, temporairement, pour régler un cas au Ministère de la Magie.

Aujourd'hui encore, Gryff se trouvait poser sur le rebord d'une fenêtre haute. Cependant, à ce moment-là, l'oiseau semblait plus agité, plus triste. C'était vraiment étrange et Tiya, en entrant dans la volière, après avoir repéré ledit oiseau, s'inquiéta de le voir aussi étrange. Rapidement, elle leva son bras pour le faire venir et l'appela. Il descendit lentement, faisant des cercles et semblait assez désorienté. Lorsqu'il arriva finalement en bas où se trouvait Tiya, la jeune fille prit son oiseau sur son bras et le flatta en ignorant la missive enroulée autour de l'une de ses pattes et écrite sur une feuille de parchemin rouge.

"Que ce passe-t-il mon Gryff?" demanda-t-elle inquiète.

Alors... la porte de la volière s'ouvrit sur le corps d'une femme.

~ Ancienne Directrice de Poudlard Date de naissance : 12/04/1991

Gillian était dans son bureau en train de revoir les bulletins mensuels lorsqu’un tableau s’anima.
Surprise, elle sursauta et se tourna vers le tableau en question, qui lui annonça une lettre.
Aussitôt, un scintillement et une lettre apparue dans une petite cage à oiseau placée entre les deux bureaux des directrices.
Gillian se leva et prit la lettre qu’elle commença à lire tout en se rasseyant.
Après avoir lu la lettre, elle releva le visage, regardant droit devant elle, affligée par ce qu’elle venait de lire.

Ayant demandé à ses camarades où se trouvait Tiya Lifestyle, Gillian se dirigea vers la volière.
Ses pas étaient lents et elle se sentait vraiment mal de la nouvelle qu’elle devrait bientôt annoncée.

Une fois sortie du château, elle prit le chemin enneigé de la volière. Il faisait froid et Gillian se dit alors que le temps était en accord avec son état d’esprit.
Arrivée devant la porte de la volière, elle entra doucement, vérifiant la présence de Tiya, c’est alors qu’elle l’aperçut.
Gillian se figea automatiquement, écarquillant les yeux. Elle remarqua que Tiya tenait son hibou et qu’une lettre y était accrochée.
Quand Tiya la vit, elle parut étonnée, et Gillian se sentit vraiment mal.

-Mademoiselle Lifestyle, je suis venue vous annoncer une nouvelle que je ne préfèrerais pas avoir à vous dire. Je suppose que ce que je m’apprête à vous dire est écrit sur votre lettre. Donc peut être préfèreriez vous le lire …

Gillian ne se sentait pas vraiment pas à l’aise, et craignait la réaction de Tiya.
Comment pourrait elle parvenir à la consoler ?

Invité

Lorsqu'elle vit Gillian, Tiya parut effectivement surprise, étonnée même de voir la directrice de l'école dans la volière. Elle se demanda ce que cette dernière pouvait bien venir faire ici, car elle savait bien que les directrices recevaient leur courrier, le plus souvent, dans leurs bureaux. Cela l'inquiéta un peu, beaucoup même surtout que son oiseau ne s'était toujours pas calmé. Bientôt, elle eut la réponse à sa question. La directrice avait une nouvelle à lui annoncer... et cette nouvelle devait se trouver dans la lettre qu'elle venait de recevoir. De quoi pouvait-il bien s'agir pour que cela soit assez grave pour que la directrice soit mise au courant avant elle et qu'elle se déplace pour la prévenir. Son imagination fit quelques tours et elle se mit à imaginer un tas de choses.

*Non, non non,..... j'peux pas être renvoyée* pensa-t-elle en tremblant

Il n'y avait aucune raison pour qu'elle soit renvoyée, vraiment aucune. Tout doucement elle chassa cette idée, mais ne cessa pas de trembler. Qu'est-ce qui pouvait être si grave pour nécessiter que l'une des grandes directrices de l'école se déplace. Ses doigts caressaient toujours le plumage de l'oiseau et sa main finit par retomber sur le côté de son corps, anéantie. De quoi s'agissait-il... voulait-elle vraiment le savoir...

"Je... je... de qui cette lettre peut... peut bien être..." dit-elle en buttant sur certains mots.

Elle regarda la calligraphie employée pour écrire son nom sur l'enveloppe et ne reconnut pas cette écriture. Il ne s'agissait pas, de toute évidence, de la calligraphie brusque et inégale de son père, de celle plus fluide et lisse de sa mère ou de Jessie. Non. Il s'agissait d'une calligraphie légèrement sèche, très officielle, voire même impersonnelle. Cette écriture qu'elle ne reconnut pas était celle de l'un des officiels du Ministère de la Magie.

*Oh non... pas des problèmes, pas des problèmes* pensa-t-elle en ne reconnaissant pas cette écriture.

Il était possible après tout que, sans le savoir, elle ait fait une bêtise qui lui cause des problèmes. Ses doigts tremblant attrapèrent l'enveloppe et la décacheta rapidement. Tandis que ses doigts tentaient de déplier la missive, son corps ressentait de plus en plus la pression et la peur faire se tordre son coeur. Douloureusement, ses yeux se posèrent sur la première page... La missive totale en contenait trois... et elle la lut en silence.

"Mademoiselle Tiya Lifestyle,

Suite à certains événements et aux problèmes que ces événements posent à la communauté magique, nous vous transmettons cette missive pour vous en prévenir et vous faire part des conséquences de tout cela. Comme vous le savez sans doute depuis une semaine que votre soeur, Jessie Lifestyle, et son conjoint, Mickaël Underwall, ont quitté l'Angleterre en début de la semaine dernière pour nous aider dans le règlement d'un problème dont la souche était aux États-Unis d'Amérique.

Ils ont donc quitté pour les États-Unis d'Amérique tôt le lundi de la semaine dernière et leur avion devait arrivé à Los Angeles vers l'heure du midi. Malheureusement, en survolant la Caroline du Nord, leur avion a eu quelques problèmes et le deuxième moteur a pris feu causant l'écrasement dudit avion. Votre soeur et son mari ont été transportés vers l'un des hopitaux moldus de la région où l'on a stabilisé leur état avant de les ramener par avion en Angleterre. Mickaël était gravement blessé et, malgré toute l'assistance, il est décédé dans l'avion. Votre soeur, elle, s'en sortira sans doute, avec quelques séquelles peut-être, mais elle s'en sortira. Elle est hospitalisée depuis les événements à Ste-Mangouste où on s'occupe d'elle.

Comme vous avez pu le comprendre, nous avons le regret de vous annoncer le décès de Mickaël et les blessures de votre soeur. Nous sommes aussi affligés par le décès du mari de votre soeur qui était l'un de nos plus grands atouts. Une cérémonie aura lieu le 14 de ce mois-ci, soit trois jours après l'écriture de cette missive, à Londres.

Le Ministère de la Magie
Département de la Sécurité"

Tiya avait lu le premier paragraphe de la lettre en sentant son coeur battre à toute allure ne sachant pas trop à quoi s'attendre. Certes la nouvelle devait concerner Jessie et Mickaël, mais de quoi s'agissait-il?... En lisant le second paragraphe, elle le sut et la nouvelle l'anéantit totalement. C'est les yeux brillant de larmes et le coeur brisé qu'elle termina sa douloureuse lecture. Lorsqu'elle lut le destinateur de cette missive, la lettre quitta ses mains tremblantes et alla choir sur le sol tandis que ses genoux lâchaient et qu'un torrent de larmes quittait ses yeux.

Anéantie, défaite, blessée à mort, elle se retrouva à genoux au sol, pleurant à chaudes larmes et sanglotant. Son nez coulait et son regard était totalement voilé par les larmes. Inconsciente de ce qui l'entourait, elle s'en foutait totalement, elle martela le sol de la volière de ses poings en hurlant de douleur. Parmi ses hurlements, les noms de Jessie et de Mickaël revenaient souvent.

"NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN" hurla-t-elle une dernière fois avant de mettre sa tête dans ses mains et de pleurer comme jamais elle ne l'avait fait, le corps secoué par les sanglots et tremblant.