Le savoir est le pouvoir

Ce matin-là, Seth se réveilla en douceur ce qui n’était pas normal pour lui étant donné que ses compagnons de chambres faisaient toujours un bruit infernal en dormant. C’était sûrement à cause de la potion pour dormir qu’il avait volé à un des élèves de Gryffondor. Après les jours mouvementés qu’il avait vécus, le sommeil ne venait pas facilement. Sans compter le nombre de fois où il s’était perdu, il avait réussi à se mettre du mauvais côté du Préfet-en-chef des Serpentards (et cela, sans même obtenir le moindre nouveau sortilège ou de technique d’intimidation… quel incident décevant!). Il avait également reçu un cognard par la tête, courtoisie d’un batteur Poufsouffle qui n’avait pas su contrôler sa trajectoire résultant ainsi à une commotion cérébrale et un poignet fracturé (littéralement, son os avait traversé sa peau). Si au moins ça avait été volontaire, celui-ci aurait actuellement mérité le respect de Seth pour son audace, mais bon, c’était un Poufsouffle alors il ne fallait pas trop s’attendre à être impressionné. Il s’en était tiré avec une nuit à l’infirmerie et quelques maux de tête pour une semaine, ce qui n’était pas si mal si on considérait l’état dans lequel il était.

S’étirant longuement, il en profita pour rester dans son lit. Il n’était pas du tout pressé puisque ses cours ne commençaient pas avant quelques heures. Ses pensées errèrent dans plusieurs directions. Il devait rejoindre un Serdaigle aujourd’hui pour son devoir en potion. Quelques compliments devraient le convaincre de faire également son devoir d’astronomie… il verrait bien sur le moment comment les choses iraient, mais il doutait sérieusement que l’estime de soi du jeune homme ait changé en si peu de temps. Les gens à faible estime étaient toujours si faciles à manipuler! Quelques compliments ici et là, des hochements de têtes empathiques et voilà, ils faisaient tout ce que vous vouliez! Il avait également remarqué une jeune Poufsouffle qui semblait exceptionnellement douée dans cette classe (elle avait été la seule à remarquer que son télescope avait été trafiqué parmi son groupe. Bien qu’elle ne sut jamais que Seth était le coupable, c’était déjà bien comparé aux autres Poufsouffles qui avaient posé tellement de questions imbéciles que le professeur leur avait donné des devoirs supplémentaires), alors il pourrait toujours aller de ce côté-la si le Serdaigle ne se montrait pas à la hauteur côté qualité de travail.

Se levant paresseusement, il s’étira de tout son long, faisant ainsi craquer certaines de ses articulations, et enfila sa robe de sorcier. Il avait le temps de passer par la bibliothèque avant d’aller déjeuner. Depuis un certain temps, un mauvais coup à grande échelle pesait sur ses pensées, mais il avait besoin d’un sort en particulier pour y parvenir. Avec un peu de chance, il trouverait ce dont il avait besoin à la bibliothèque.

Descendant les escaliers de la tour des Gryffondor, ses pensées se tournèrent immanquablement vers une jeune Serpentard. L’acharnement qu’elle avait mis à l’aider lorsqu’il était blessé sans rien demander en retour le rendait perplexe. Lors de leur première rencontre, ils s’étaient insultés un peu, mais c’était surtout une manière de se jauger. Elle l’avait agréablement surpris et il avait vu en elle une alliée potentielle pour ses manigances étant donné qu’elle lui avait démontré un esprit vif et tortueux… pas autant que le sien, mais assez pour rendre les choses intéressantes. Aurait-il mal jugé la situation et créé bien malgré lui des liens d’amitié? Si leurs positions avaient été inversées, aurait-il agi de même? Avec un certain malaise, il découvrit qu’il aurait fait pareil sans aucune hésitation. D’ailleurs, il se rappela le sentiment d’horreur qui l’avait envahi lorsqu’il avait vu son corps s’envoler violemment suite à son sort de lévitation…

Rien de bon ne pouvait venir de tout cela. Il ne pouvait se permettre de devenir dépendant de quelqu’un d’une quelconque manière que ce soit. S’attacher à quelqu’un, c’était se rendre faible et ouvrir une porte à ses ennemis pour se faire blesser. Il vaudrait sans doute mieux pour lui d’éviter la Serpentard tant qu’il ne pourrait pas mieux contrôler la situation ou ses envies irrépressibles de sourire quand il était en sa compagnie. Ces derniers jours avaient passé lentement en raison de toutes les questions auxquelles il n’avait pas de réponse, mais il ne pouvait courir le risque de la croiser. Il risquait de faire une bêtise comme lui prendre la main ou lui faire un compliment. Il s’en était bien tiré jusqu’à maintenant en retournant directement à la tour des Gryffondors après chaque cours pour étudier des sortilèges de défense. Il ne pouvait s’empêcher de trouver cela un peu inutile puisque s’il prenait le temps de jeter un tel sort, il n’aurait pas le temps d’esquiver et, de l’autre côté, s’il esquivait, le sort devenait superflu. Mais bon, ça ne ferait sûrement pas de tort d’en connaître quelques-uns. Avec une pointe d’amertume, il constata que ces quelques jours ne l’avaient pas vraiment aidé à remettre les choses en place. À ce rythme, il ne pourrait jamais se permettre de la revoir ce qui était vraiment dommage puisque son aide aurait été précieuse pour le mauvais coup qu’il avait en tête… Sans parler du fait que, paradoxalement, plus il essayait de la chasser de ses pensées, plus il avait envie de la revoir.

Ses pensées furent interrompues par son arrivée à la bibliothèque. Se dirigeant tout droit vers le rayon des livres de sortilèges, il se mit en quête de l’information dont il avait besoin. Un sort d’apparition des objets où on le voulait serait un bon début… Voyant un livre qui semblait correspondre « Apparaitre et disparaître! », il tendit la main pour le prendre… pour découvrir avec irritation que le bout de ses doigts effleurait à peine la couverture. Ce qu’il pouvait avoir hâte d’avoir une poussée de croissance! Il en avait plus qu’assez d’être petit. Il refusait fermement d’avoir l’air idiot en sautillant pour atteindre son livre. Et puis, comment perfectionner son regard de dédain du haut de son nez s’il n’y avait pratiquement personne qu’il pouvait regarder de haut? Fronçant les sourcils, il sortit sa baguette et fit léviter le livre jusqu’à lui. Ne perdant pas de temps avec une table, il se mit à le feuilleter avidement. Il découvrit avec déception que ce livre ne lui était d’aucune utilité. On n’y parlait que de techniques de transplanages de bases et comment les magiciens moldus faisaient pour « disparaître » sans l’aide de la magie ce qui ne lui était d’aucune utilité. Replaçant distraitement le livre à la mauvaise place dans l’étagère, il se mit à la recherche d’un autre livre. Concentré sur la lecture des titres, il n’entendit pas des pas s’approcher de lui…

[HP] C’est sûr que j’attends Abigaël, mais si quelqu’un veut s’incruster, il n’y a pas de problèmes! [HP]

La jeune fille se réveilla brusquement, en sueur. Son oreiller était mouillé et ses cheveux étaient collés à sa tempe et à ses joues. Elle se redressa et passa une main tremblante sur son front où elle recueillit des perles de transpiration et replaça le plus correctement qu'elle le put, ses cheveux vers l'arrière. Un cauchemar. La Serpentard se recroquevilla et prit sa tête dans ses mains, en espérant faire le vide. Après un sanglot à peine audible, la jeune fille renifla et releva la tête. Derrière les rideaux de sa chambre il faisait jour. Abigaël se leva, se faufila entre le rideau et la fenêtre et ouvrit sans un bruit cette dernière. L'air frais vint lui frapper les joues brutalement, essuyant au passage, les dernières gouttes de peur qui coulaient sur le visage de la jeune fille.

Abigaël resta plusieurs minutes accoudées à la fenêtre, retrouvant lentement le souffle qu'elle avait perdu quelques instants auparavant. Elle repensait à son rêve qui avait très vite viré en cauchemar et avec du recul, ne le trouva pas si effrayant que ça et se trouvait stupide d'avoir autant angoissé pour si peu. Ses épaules s'abaissèrent alors progressivement et la jeune fille laissa aller et venir ses idées. Alors qu'elle errait sans but dans ses pensées, une la retint: Seth. Elle n'avait cessé de penser à lui si bien qu'à présent il apparaissait dans ses rêves. Il était d'ailleurs plus souvent présent dans ses rêves qu'en face d'elle réellement... Seth était sorti de l'infirmerie le jour suivant son accident et pourtant Abigaël ne l'avait pas revu depuis qu'elle l'avait laissé dans la salle avec le professeur. Pourquoi ne lui avait-il pas donné un moindre signe de vie ? Abigaël repensa alors à la scène qui avait précédé l'arrivée dans la salle de classe, la scène gênante où tous deux se tenaient innocemment la main. Peut-être avait-il pris ce geste pour quelque chose de sérieux? La jeune fille fut tirée de ses réflexions lorsqu'une voix encore endormie lui demandait gentiment de refermer la fenêtre.

A présent hors du dortoir, Abigaël ne sut quelle direction prendre : la grande salle était sûrement vide (en plus elle n’avait pas faim) et ses cours ne commençaient que dans quelques heures ; il serait stupide de gâcher ces quelques heures alors qu’elle pouvait faire plein d’autres choses bien plus passionnantes que de regarder une porte s’ouvrir. La jeune fille commença à se diriger vers la salle de classe vide, où elle avait l’intention de s’entraîner à lancer des sortilèges imprononcés quand l’image de Seth revint à la charge. C’était la meilleure, elle cherchait à l’oublier et pourtant avait l’intention de retourner à l’endroit même où ils s’étaient rencontrés la première fois et avaient sympathisé. Enfin sympathisé, c’était un bien grand mot. Abigaël s’assied confortablement sur les escaliers, le dos accolé à la rambarde, souriant au souvenir de cette première rencontre. Puis soupira longuement, cette fois si à ‘évocation du souvenir daté d’une semaine exactement, comme si elle regrettait ce qui c’était passé, tenant cette maladresse pour responsable de l’éloignement des deux… Des deux quoi finalement ? Etaient-ils amis ? Et s’il avait été à sa place la dernière fois, l’aurait-il aidé comme elle, elle l’avait fait ? La jeune fille à ces questions (qu’elle se posait elle-même, comme pour se faire du mal), ne se sentait pas très à l’aise : la considérait-il autant qu’elle elle le considérait ? Autant de questions sans réponses, des questions aux réponses silencieuses.

La jeune fille se leva, une boule sur la poitrine et une envie de vomir au bord des lèvres. Etait-elle si mal ? En plus à cause d’un garçon ? Puisqu’il en était ainsi, elle ne devait plus revoir le garçon avant que cette gêne, matérialisée par un mal de ventre, n’ait disparu. Et de toute façon, Seth ne semblait pas souffrir de l’absence de la Serpentard, n’essayant pas de la re-contacter. Cette constatation resserra plus encore la poitrine de la petite rousse mais il n’y fit le moins qu’elle pouvait, attention, son obsession à chasser Seth de son esprit étant plus forte. Elle y parvint difficilement et décida de se diriger à la bibliothèque, lieu où elle risquait de ne rencontrer personne et de s’occuper intelligemment. Légère, elle commença son excursion vers la bibliothèque quand elle manqua, dans son empressement, une marche. Elle ne fut que peu déséquilibrée mais ne put s’empêcher de penser à Seth. Décidée, elle effaça cette image en accélérant son allure, l’obligeant ainsi à surveiller attentivement son souffle et non ses hormones.

La jeune fille s'était à peine élancée dans l'allée de la bibliothèque quand elle le vit. C'était toujours la même, lorsqu'on arrive enfin de se débarrasser d'une image obsédante, celle-ci revient plus forte et plus vivante que jamais. C'était à présent plus que le cas car le garçon se tenait debout devant elle et semblait plus vivant que jamais. Il cherchait même quelque chose dans un livre, probablement un sortilège, dont il se servirait pour faire des blagues. Il avait donc bien à nouveau toute sa tête. La jeune fille resta paralysée quelques secondes devant l'image de Seth Le Revenant puis, plus déterminée que jamais, se dirigea d'un pas conquérant vers son pseudo ami. Arrivée derrière ses épaules, elle lança sèchement:

" On dirait que tu as retrouvé le chemin de la bibliothèque. Par contre celui de la politesse, il semblerait que non. " Commença la jeune fille, le plus froidement possible. Elle n'avait pas du tout l'intention de se brouiller avec Seth mais seulement lui faire comprendre que son attitude n'avait pas était juste. Elle l'avait aidé non ? Pourquoi l'avait-il tant ignoré? " Je savais que les Gryffondor avaient la mémoire courte pour ce qui est de leur propre bêtise, mais à ce point-là..."

Malgré la forte colère qui bouillait dans les veines de la jeune fille, celle-ci ne put que s'apaiser lorsque la jeune fille croisa le regard de Seth. Quand à son cœur, lui, la Serpentard avait décidé de ne plus y faire attention: il s'emballait sans raison au moindre regard du sorcier. Abigaël laissa alors échapper son premier vrai sourire de la journée. Sourire peu désiré vu les circonstances et son humeur, mais sincère. " Si c'est comme ça que je veux l'oublier, il faudrait peut-être que je m'y prenne autrement... Mais on verra ça plus tard.". La jeune fille chassa alors ses questions qui l'avaient tourmentées quelques instants plus tôt et tourna ses pensées sur un sujet qui lui procurait beaucoup plus de plaisir: les mauvais coups mais surtout... Seth.

N’y avait-il donc aucun livre utile dans cette bibliothèque?!? Qui est-ce que ça pouvait bien intéresser de faire apparaître des poils sur les ongles? Le temps passait et Seth ne trouvait toujours pas ce qu’il voulait. Il s’apprêtait à ranger le livre qu’il tenait pour en prendre un autre, probablement tout autant inutile (sa fierté lui interdisait de ne serait-ce que considérer demander de l’aide à la bibliothécaire) lorsqu’il entendit une voix familière au ton distinctivement froid lui reprocher son absence prolongée. Seth se figea dans un instant de panique, les yeux toujours fixés sur le livre dans ses mains. Oh non! Il ne pouvait pas se permettre de la voir elle pour le moment. Pas assez de temps ne s’était écoulé pour qu’il puisse mettre les choses aux claires! Levant les yeux, il croisa son regard vert. Elle était en contrôle de la conversation pour le moment… et cela n’allait pas du tout puisqu’il ne savait pas du tout où il en était. Ce n’est qu’en voyant son petit sourire en coin qu’il eut l’inspiration nécessaire pour jouer un petit tour à la sorcière pour ainsi inverser leurs rôles.

Prenant un air écarté et confus, il lui demanda :

- "Pardon? Est-ce qu’on se connait?"

L’intonation de perplexité de sa voix était tout à fait crédible et il fit attention de garder un regard neutre. Cette réplique aurait pour effet de la déstabiliser assez pour lui redonner l’avantage, une chose qu’il n’aimait pas perdre. Mais, maintenant qu’il y pensait, c’était peut-être ça la solution idéale! Il n’avait qu’à lui faire croire qu’il avait perdu tout souvenir des derniers jours et il la rayait ainsi définitivement de sa vie emmenant ainsi tous ces sentiments inconnus qui n’arrêtaient pas de l’assaillir! C’était parfait! Il s’apprêtait à en rajouter lorsqu’il se rendit compte que ses mots avaient fait apparaître un bref éclair de panique dans le regard de la jeune fille. Sous le coup de cette révélation, il sentit ses entrailles se serrer inconfortablement… Bon, il ne pouvait pas lui faire ça, c’était trop cruel, même pour lui. Enlevant son masque de confusion, il lui adressa un petit clin d’œil pétillant suivi d’un sourire.

- "Je t’ai eue! Quoique je ne suis pas loin de la vérité. L’infirmière m’a dit que j’avais été chanceux, si on peut appeler ça comme ça parce que j’ai toujours des migraines, car une telle blessure aurait pu toucher mon lobe temporaire brouillant ainsi mes souvenirs à court terme. Si au moins je me rappelais de la tête du Poufsouffle qui m’a fait ça…."

Il referma d’un coup sec le livre dans ses mains et se détourna momentanément d’Abigaël pour le ranger.

- "Je n’ai pas de comptes à te rendre, mais j’ai été débordé ces temps-ci alors c’est pour cela que je n’ai pas eu le temps de te faire signe… quoique je n’étais pas sûr si je devais ou non." Se retournant vers elle, il plongea son regard dans le sien. Il n’en pouvait plus, il devait savoir. "Pourquoi m’avoir aidé? Est-ce que nous serions des… amis?" Le mot semblait bizarre venant de sa bouche, mais Seth découvrit qu’il n’était pas aussi désagréable qu’il l’aurait cru.

Seth sourit en entendant la pointe sur le Poufsouffle. C’était vrai qu’ils n’étaient pas très reconnu pour leur vivacité d’esprit. … Elle ne voulait pas le voir mourir? Hm, un sentiment bien naturel si on prenait en compte son âge et le fait qu’elle n’avait probablement jamais côtoyé la mort de près. La mort avait un aspect final et définitif qu’il est difficile de bien cibler tant qu’on a pas été frappé, même indirectement, par celle-ci. Mais quand même… Seth avait de la difficulté à accepter le fait qu’elle l’ait aidé de la simple bonté de son cœur, sans rien demander en retour ou arrière-pensée. Elle n’était pas une Gryffondor après tout alors… mais bon, on ne pouvait visiblement pas se fier seulement sur la maison de quelqu’un pour le juger. Il en était un assez bon exemple.

Il fut tiré de ses réflexions lorsqu’elle s’avança vers lui pour sceller leur amitié par une poignée de main. L’amitié… ça expliquait bien des choses dans le fond maintenant qu’il y pensait. Pourquoi elle l’avait aidé (des amis étaient toujours là pour leurs proches, non?), ses envies de sourire en sa présence, le fait qu’elle hante chacune des ses pensées, le sentiment réconfortant que lui apportait une simple proximité avec la jeune fille… oui, c’était sûrement ça! Comme il n’avait jamais développé de véritables amitiés avec personne, il était resté confus devant toutes ces émotions et avait même voulu les fuir, mais l’amitié n’avait rien d’effrayant dans le fond. Des gens créaient et brisaient des amitiés tous les jours, ce n’était pas comme l’amour qui n’amenait que des complications et des ennuis et qui restait avec nous pour le restant de nos jours même lorsque la relation avait virée au vinaigre. Ouf, et lui qui avait cru un instant qu’il commençait à l’aimer un peu trop, ce qu’il était bête! Lui adressant un sourire chaleureux, il lui serra la main avec un soulagement non feint. C’était comme si un énorme poids avait été levé et jamais il ne s’était sentit aussi heureux de sa vie.

- "Je pense que ça suffira en effet!... Surtout que maintenant que tout est au claire entre nous, je n’ai plus besoin d’essayer de garder une certaine distance pour essayer de comprendre toutes les émotions qu’a réveillé ce fameux coup sur la tête! C’était tellement stupide de ma part, je m’en rends compte maintenant car ça n’a vraiment rien accompli sauf me pourrir encore plus la vie... Quand je pense à tous les coups qu’on aurait pu faire durant ce temps! Tous les élèves qu’on aurait pu tourmenté… mais on a tout notre temps devant nous à présent!"

Lâchant enfin sa main, Seth resta surpris devant l’honnêteté dont il avait fait preuve lors de ce petit discours, mais c’était ça la base de toute amitié, non? Si resté loin d’elle le rendait misérable, alors il ferait tout pour conserver cette amitié. Décidant de rester sur sa lancée (il avait peut-être poussé un peu trop la dose de la potion pour le mal de tête ce matin?), il céda à son envie soudaine de l’enlacer. Il lui fit donc une brève accolade enthousiasmée. Abigaël resta raide de surprise, mais retourna bien vite le geste pour le plus grand étonnement de Seth qui ne croyait pas vraiment qu’elle reprendrait ses esprits aussi vite. Se dégageant gentiment, il croisa son regard surpris auquel il répondit par un sourire malicieux et un simple haussement d’épaule suivit d’un "… Gryffondor" comme explication. Sa maison étant reconnu pour agir sans penser, il n'avait pas besoin d'aller plus loin pour justifier son geste.

- "J’ai le mauvais coup parfait en tête et ce sera d’autant plus efficace maintenant que tu es là. À deux, la recherche ne devrait pas être trop longue."

Se tournant vers l’étagère, il aperçut un livre qui semblait prometteur « sortilèges de passe-passe ». Il tendit la main pour l’attraper, mais découvrir avec irritation qu’il lui manquait quelques centimètres. Il allait sortir sa baguette pour le faire léviter lorsqu’une main féminine s’en empara. Quoi, c’était une manière de se moquer de sa grandeur ou quoi? Seth ravala la réplique qu’il avait sur le bout de la langue. Les amis s’entraidaient souvent alors il ne devait pas y voir là une insulte personnelle… Prenant le livre que la sorcière lui tendait, il la remercia ce qui ne fut pas une chose facile. Cette amitié était beaucoup plus compliqué que ce qu’il avait d’abord cru! Pour se changer les idées, il lui expliqua son plan. Complètement passionné par le sujet, il baissa légèrement sa voix et se rapprocha d’elle inconsciemment.

- "La première fois qu’on s’est vu, on a pratiqué le sortilège du voleur. Tu t’en souviens? C’est bien amusant de voir les gens paniqués lorsqu’ils se rendent compte qu’ils n’ont plus leurs possessions, mais tu sais ce qui est encore plus drôle? … Voir quelqu’un d’autre être faussement accusé du crime! D’où ma recherche d’un sortilège d’apparition. Bon, tu imagines bien la confusion et la pagaille que ces deux sortilèges combinés peuvent amener. Eh bien, imagine la confusion générale que cela causerait si les objets de tout le monde se retrouvaient dans les mains de d’autres élèves dans un endroit où tous sont rassemblés en même temps! Ce serait la chaos TOTAL! D’où l’importance de trouver le sortilège d’apparition approprié pour ce mauvais coup."

Seth attendit de voir sa réaction. Elle serait probablement aussi enthousiaste que lui face à cette idée, du moins, l’espérait-il car il n’était pas trop sûr de la façon approprié de réagir en tant qu’ami devant un refus… mais il finirait par s’y habitué… sûrement… peut-être? Seul le temps le lui dirait...

C’est parce que Seth observait attentivement sa nouvelle amie qu’il s’aperçu de son hésitation. C’est pourquoi il fut surpris de l’entendre dire que c’était un bon plan. C’était sûrement une des ces choses contradictoires qu’amenait l’amitié. Seth se demanda s’il y avait un mode d’emploi quelque part dans cette bibliothèque sur les choses à faire ou à ne pas faire en amitié. Ce serait bien utile… Entendant Abigaël se contredire en se demandant comment ne pas se faire prendre pour ensuite suggérer de ne faire le tour que sur quelques personnes, le Gryffondor d’apprêtait à lui dire que la sécurité résidait justement dans le nombre de personnes présentes lorsqu’il entendit sa suggestion de le faire sur des Poufsouffles ou des élèves de sa propre maison. Il grimaça intérieurement. De toute évidence, il n’était pas le seul à avoir de la difficulté avec ce concept d’amitié. Il se demandait s’il n’avait pas été trop optimiste en voulant créer une amitié avec la jeune fille. En quelques minutes, il lui semblait qu’ils s’étaient pilés sur les pieds plus de fois qu’il ne l’avait jamais fait avec le pire de ses ennemis.

Voyant la rousse se tendre pour attraper un livre, il décida de « l’aider » comme elle l’avait fait auparavant question de lui montrer ce que ça faisait. D’un coup de baguette magique, il fit venir à lui le livre pour le lui lancer ensuite. Elle répondit par un sourire en coin qui lui confirma qu’elle avait compris le message.

La voyant se plonger dans le recherche, Seth en fit de même. Entendant une page déchirer, il leva les yeux pour voir la main d’Abigaël crispée sur une page froissée. Elle semblait agitée et son cœur n’avait pas l’air d’être vraiment là. Il ne fut donc pas surpris lorsqu’elle lui annonça avec un soulagement mal caché pour quelqu’un d’attentif, plusieurs minutes plus tard, que le sort d’apparition n’était pas faisable pour quelqu’un de leur niveau. Il restait à savoir comment il devait réagir. En n’adressant pas le problème et en faisant comme s’il ne voyait rien, il risquait de laisser une tension s’installer entre eux. Et de l’autre côté, s’il lui faisait part de ses doutes sur sa bonne volonté, il risquait bien de la froisser ce qui créerait, aussi, de la tension. Il était temps de faire preuve d’un peu de créativité.

- "Hm, en effet, ça cause un problème", fit Seth d’un ton songeur en fermant le livre qu’il tenait ouvert à une page contenant un sort d’apparition simpliste qui ferait l’affaire" De toute façon, je ne m’attendais pas à ce que se soit simple. C’est surtout un projet à long terme, tu vois. Tu es certaine que tu veux toujours m’aider à le réaliser? Parce que ça risque d’être long et de comporter des bouts ennuyants de préparation afin de couvrir chaque angle possible. Si tu préfères, on peut faire autre chose de plus simple qui est tout aussi divertissant… comme euh", Seth regarda autour de lui, "celui qui réussit à causer le plus rapidement la pagaille dans tout ces élèves qui étudient!(La salle s’était rempli pendant qu'ils étaient occupés à faire de la recherche) Pour éviter du favoritisme, je propose que pour gagner, il faut déranger au moins un élève de chaque maison."

Il ne savait pas ce qui la dérangeait, mais une chose était sûre, créer du chaos la remettrait dans son assiette! C'était une recette qui avait été infaillible jusqu'à maintenant pour lui.

A peine eut-elle exposée ces doutes sur leur capacité à réaliser le plan proposé, que Seth reconnut les failles de sa stratégie et referma brusquement son livre. Abigaël fut assez déconcertée par cette réaction et ne fut que soulagée lorsqu’il lui proposa de pratiquer son activité favorite : les plaisanteries. Dans cet élan de bonne humeur, elle omit de répondre à la phrase qui l‘avait frappée dans son orgueil et n’y prit même pas considération. Elle sourit alors à Seth malicieusement, l’œil plein de défis et d’un mouvement prit le poigné de son ami et le traîna jusqu’à l’allée centrale. Là, la jeune fille resta quelques instants à contempler, non pas l’architecture de cette salle, mais sa disposition parfaite pour exécuter son mauvais coup. Elle porta ensuite son attention sur les personnes qui occupaient cette salle d’étude. Trois couleurs étaient présentes, sauf la sienne.

« Je ne vois pas de Serpentard. Il est vrai que nous ne sommes pas réputer pour traîner dans cette partie du… »

Sa phrase resta en suspend : un grand blond à l’air stupide venait d’entrer dans la salle d’étude. Inconsciemment, un sourire vint se dessiner à la vue de ce jeune homme arborant fièrement l’insigne de sa maison et tenant gauchement cinq livres sur ses hanches. Abigaël détacha ses yeux de sa victime pour les river sur Seth. Elle ne sut combien de temps elle était rester à contempler son regard mais quand elle retrouva ses facultés intellectuelles, elle chercha des yeux le garçon qui lui servirait de cible. Heureusement, il ne s’était pas envolé. Pas encore. Elle ne risqua pas un second regard vers Seth et mit en revue tous les sortilèges qu’elle connaissait, afin de choisir le meilleur. Il va sans dire qu’elle choisirait celui qui attirait le plus d’ennuis et de honte à son destinataire.

Elle s’appuya contre une étagère, la main droite sommairement cachée par sa robe de sorcier, le visage impassible, trahi par des yeux pétillants de malice. Le garçon appuya sa tête dans ses mains et la jeune fille faillit éclater de rire devant un spectacle si pathétique : la bouche grande ouverte, la salive menaçait de s’écraser contre l’écriture noire du livre et la concentration que provoquait la lecture du livre rendait les traits du jeune homme encore plus grossiers. Un petit sourire vint s’installer qui s’élargit ensuite à la vue du résultat de son sort. D’énormes furoncles grandissaient à vue d’œil sur la peau (jusqu’à présent) lisse du garçon, s’accordant parfaitement avec sa laideur naturelle. Devant ce spectacle terrifiant, la jeune fille se demanda si ce jeune Serpentard n’avait pas d’origines Géantes. Un tel degrés de mocheté ne pouvait être toléré dans la race humaine… Ou alors c’était un sang-de-bourbe.

Sentant des spots se former sur sa peau, le garçon se leva comiquement de sa chaise, l’air totalement effrayé. Ce ne fut qu’à cet instant que la jeune fille remarqua qu’il était très grand. Oui, cette laideur et cet air constamment stupide étaient sûrement aux diapasons de ses origines Géantes. Sa victime lui tournait à présent le dos et elle en profita pour jeter à cet grand idiot le maléfice de Folloreille. Si le garçon paraissait stupide quelques minutes plus tôt, il n’en était rien par rapport à ce que la jeune fille avait à présent sous les yeux. Le jeune homme totalement effrayé, hurlait et essayait en vain de frapper ses poings, aussi gros que des boules de Bowling, contre ses oreilles afin de les stopper mais ne parvint qu’à paraître encore plus ridicule qu’il ne l’était déjà. Devant ce spectacle pitoyable, plusieurs élèves rirent doucement (ils auraient certainement moins rient si ça avait été quelqu’un de leur maison) et un sourire mauvais apparut sur le visage d’Abigaël lorsqu’elle aperçut un petit Poufsouffle les yeux brillants d’amusement. Elle laissa le géant se ridiculiser lui-même et se dirigea droit vers le petit blondinet, l’œil froid.

« Alors, ça te fait rire ? » Demanda la jeune sorcière lorsqu’elle arriva à la hauteur du garçon. Ce dernier sursauta et cessa immédiatement de rire. Ses yeux si brillants l’instant d’avant se ternirent d’un coup, laissant place à la terreur. Il avait l’air effrayé de se retrouver devant une Serpentard mais cependant, dans ses yeux, Abigaël crut apercevoir une lueur d’intelligence, traduisible par « Je sais ce que tu vas me faire, alors fait-le vite ». Elle se reprit vite : non, ce n’était pas possible, un Poufsouffle intelligent, ça se saurait.

« Tiens, tu ne ris plus ? » Demanda-t-elle, une pointe de perversité dans la voix. Elle ne savait pas d’où venait ce besoin vital de s’en prendre aux plus faibles, mais elle le laissa l’emporter. De toute manière, elle n’avait rien à perdre, et commençait seulement à s’amuser. « Personne ne te l'a demandé. Rictusempra ! » Le rire aigu et stupide du garçon surprit tellement la jeune fille, qu’elle pouffa à son tour. C’était la première fois que la jeune fille utilisait ce sortilège et ce n’était certainement pas la dernière. Elle laissa le Blaireau se tordre par terre, donna généreusement au passage à une Serdaigle qui se précipitait sur le petit blond une paire de dents de lapin et rejoint Seth tranquillement, le sourire toujours aux lèvres. Une fois à sa hauteur, elle lui dit malicieusement :

« A toi. Et pour ton plan, je crois que Pré-au-lard serait le meilleur endroit. »

Son idée avait vraiment été bonne puisque la sorcière ne se fit pas prier pour commencer à jeter des sorts sur les autres élèves. Seth éclata de rire en voyant ce qu’elle avait fait au Serpentard… enfin, c’était ce que l’insigne de celui-ci indiquait, mais Seth soupçonnait que c’était en fait un troll essayant de se faire passer pour un élève. Et ce petit Poufsouffle avait l’air bon pour faire dans ses pantalons. Vraiment, Abigaël avait du talent et Seth ne savait pas trop comment la surpasser. La voyant distraitement du coin de l’œil jeter un sort pour allonger les dents d’une Serdaigle, Seth promena son regard sur les élèves qui étaient retournés à leur étude. Que pouvait-il faire qui rendrait les choses plus intéressantes… hmmm…

Il fut distrait de ses pensées lorsqu’elle revint à ses côtés afin de voir ce dont il était capable et pour lui dire son idée à propos de l’endroit où ils pourraient causer le plus de dommages. Seth s’apprêtait à lui répondre lorsqu’il vit la bibliothécaire, affolée, essayer de calmer le jeune troll. Celle-ci jetait des regards soupçonneux autour d’elle afin de trouver le ou la coupable. Vraiment très intéressant, il venait de trouver ce qu’il ferait! Retournant à son amie son sourire malicieux, il lui fit un clin d’œil.

- "Pas mal du tout! Hahaha, je pense même que celui-là va se pisser dessus! Malheureusement, je crains que tu ne te sois occupée du seul Serpentard présent (de toute évidence, il ne pouvait pas lui jeter un maléfice à elle), mais je pense que ma performance n’en sera pas trop affectée. Surtout, garde bien les yeux sur moi!"

Tout d’abord, il lui fallait une victime principale autour de laquelle tout tournerait. Il fit rapidement son choix sur un Poufsouffle de quatrième année. Celui-ci était concentré sur son livre et il bougeait les lèvres silencieusement en lisant. Vraiment pathétique. S’assurant tout d’abord que la bibliothécaire ne regardait pas dans sa direction, Seth sortit sa baguette discrètement de sa manche droite (depuis qu’Abigaël l’avait volée, il ne la gardait plus dans sa poche), et lança le sortilège du voleur sans dire un mot. Depuis la première fois où il l’avait lancé avec Abigaël, il y a de cela déjà quelques jours, il s’était pratiqué afin de le maîtriser parfaitement. Ce sortilège provenait d’un livre de la bibliothèque qu’il avait trouvé sous une étagère près de la section des livres interdits et permettait de voler la personne de son choix. La chance était du côté de Seth et, comme il l’avait soupçonné, le garçon gardait sa baguette magique dans sa poche. Le sort jeté, la baguette du Poufsouffle apparut dans sa main gauche tendue devant lui. Rangeant la sienne, il la prit de sa main droite et se mit au travail.

Il fit exploser le pot d’encre d’un Gryffondor et, alors que celui-ci sursautait, il ensorcela son livre pour qu’il l’attaque. Bref, rien de bien méchant puisque le livre ne possédait pas de dents… Seth réprima une grimace lorsque le livre se referma d’un coup sec sur le nez de son propriétaire. Ce ne devait pas être agréable selon ce qu’il pouvait voir. Voyant un Serdaigle se lever pour l’aider, il lui jeta un sort l’obligeant à faire des pas de danse de plus en plus compliqués. Le visage de l’élève prit un air paniqué lorsqu’il se rendit compte qu’il ne pouvait plus arrêter le rythme endiablé que ses pieds avaient pris. Le clou du spectacle maintenant.

Se rapprochant du Poufsouffle qui s’était retourné aux cris plaintifs du Gryffondor, il déposa sa baguette volée à côté de lui sans qu’il ne se rende compte de rien. Maintenant pour la partie délicate du plan… Accrochant volontairement le Poufsouffle en s’éloignant afin d’attirer son attention, il fit exprès de lever sa propre baguette à la vue de tous et de faire semblant de jeter un sort sur quelqu’un d’autre. Entendant une exclamation outragée, Seth sut que son adversaire prévisible avait mordu à l’hameçon. Prenant un air apeuré digne d’un première année qui se fait attaqué, il cria "Protego!" et le bouclier qui sortit de sa baguette le protégea du sort de stupéfixion que lui avait lancé l’autre élève avec sa baguette, une baguette qu’il avait prise, sans penser, sur sa table d’étude. Seth aurait très bien pu esquiver le sort, mais cela n’aurait pas attiré aussi efficacement l’attention de la bibliothécaire qui accourait maintenant vers eux pour voir ce qui causait tout ce vacarme.

Jouant son rôle à la perfection, Seth lui raconta d’une voix tremblante comment l’autre élève l’avait attaqué sans aucune raison. Outragé, l’autre élève raconta sa version des faits. La bibliothécaire le regarda de façon sceptique. Un première année de Gryffondor, faire tout ce chaos? Cela semblait peu vraisemblable. Commençant à désespérer, le Poufsouffle proposa un examen de sa baguette. Jamais il n’avait lancé de maléfices sur les autres et sa baguette le prouverait! Alors que la bibliothécaire exécutait le sortilège complexe qui permet de voir les derniers sorts qu’une baguette a jetés, le Poufsouffle adressa un sourire victorieux à Seth, certain de sa victoire. Conscient des yeux sur lui, Seth ne broncha pas. Il aurait bien aimé lui tirer la langue, mais cela n’aurait pas très bien cadré avec l’image qu’il essayait de projeter. Les résultats ne se firent pas attendre et il devint évident que c’était bien la baguette du Poufsouffle qui avait jeté tous ces maléfices. Le visage de ce dernier devint blême et toute trace de sourire disparut. Il commença à balbutier qu’il ne comprenait pas ce qui se passait lorsque la bibliothécaire commença à le sermonner sévèrement. Le prenant par une oreille, elle le traîna avec elle hors de la bibliothèque pour aller voir le directeur. On entendait encore ses cris d’outrage même une fois que la porte de la bibliothèque se ferma derrière eux.

Profitant du moment de confusion, Seth s’éclipsa et retourna près d’Abigaël.

- "Non, mais tu as vu son visage? Lui c’est sûr qu’il s’est pissé dessus!" lui dit-il en ricanant. "Il faudrait faire ça plus souvent, ça commence bien une journée! On va déjeuner maintenant?" lui demanda-t-il en lui offrant son bras. En voyant le sourire radieux de la jeune fille et en sentant son bras s'entrecroiser avec le sien avec une chaleur délicieuse, Seth songea que l’amitié était peut-être compliquée, mais que ça en valait vraiment la peine... même s'il ne comprenait pas pourquoi il avait l'impression étrange d'avoir des papillons dans l'estomac à chaque fois qu'il la regardait dans les yeux.