Petite promenade pendant les cours

[

Pendant le cours de Soins aux Créatures Magiques ]

Après sa remarque, les joues de Méliz devinrent encore plus rouges mais elle sourit et se redressa, sans doute pour paraître moins petite, cependant pour William la plupart des enfants de son âge étaient petits, lui étant plus grand que la moyenne. La jeune Poufsouffle répondit affirmativement, oui, ils y allaient, dans ce parc ! Puis elle remercia le Serpentard pour ce qu'il avait dit sur ses yeux, et déclara que sa mère "avait les mêmes". Will observait à cet instant un drôle de tableau accroché à l'un des murs du hall, ce qui ne l'empêcha pas de réfléchir à ce qu'il venait d'entendre. Méliz avait employé un verbe du passé pour parler de sa mère. Cette dernière était-elle morte ? Probablement ... Ce n'était pas une question à aborder semblait-il, même avec délicatesse, car la jeune fille paraissait plutôt fragile, bien qu'elle ait repris des couleurs depuis qu'ils avaient quitté le cours de Mr Smith. Et puis, le ton qu'elle avait employé ne trompait pas William. La mère de Méliz n'était pas un sujet de conversation à aborder, du moins pour le moment.

Elle changea brusquement de sujet, déclarant qu'il y avait des éclaircies. Une fois sortir, William trouva que c'était plus que des éclaircies ... Il faisait assez beau, tout de même. Le jeune garçon n'avait vu le parc que lors de son arrivée à Poudlard, en soirée. On n'avait donc rien vu du parc, ni lui, ni les autres. Et il n'avait pas encore trouvé le temps de s'y rendre. Pourtant, l'endroit semblait agréable. L'herbe verte poussait abondemment, les nombreux arbres au feuillage épais offraient de l'ombre aux élèves que le soleil dérangeait, soleil qui réchauffait doucement l'endroit. Les yeux noirs de Will se posèrent sur la grande étendue d'eau qu'était le lac. Parfaitement lisse, rien ne la dérangeait. Le lac gelait-il en hiver ? Ce devait être amusant, si c'était le cas ... Et si l'on faisait croire à des élèves que la glace était assez solide alors qu'elle en était loin ? William Emilien esquissa un sourire en pensant à leur réaction, puis revint à la réalité.

Les deux élèves marchèrent un instant, puis avisèrent un banc à l'ombre d'un arbre, suffisamment éloigné de l'entrée du chateau pour ne pas voir le concierge en surgir, et de la cabane du garde-chasse pour ne pas que ce dernier les aperçoivent et leur fasse subir la même chose que Mr Lafferty. Une brise légère rafraîchissait l'air du parc. William observa un instant Méliz, puis réfléchit à un sujet de conversation. Outre la famille bien sûr ...

- Si c'est pas trop indiscret, commença-t-il. J'aimerais bien savoir pourquoi tu voulais quitter le cours, si c'est pas pour aller à l'infirmerie ... La question en effet intrigait Will qui trouvait illogique de ne pas aller à l'infirmerie lorsque l'on se sentait mal. Quoi de mieux pour être dispensé de cours ? Bien sûr, on pouvait aussi bien tout simplement sécher. Il continua : A part ça, ça va la vie à Poudlard ? Moi j'aime bien, ça me change de chez moi ...

Les deux adolescents étaient maintenant arrivés au parc. William continuait d'observer la jeune Angel. Il avait apparemment décidé de ne pas parler de sa mère, ce qui la rassura a un point.. Il n'imaginait pas. Et puis il commenca à parler de la raison pour laquelle elle avait décidé de quitter le cour. La jeune fille leva alors les yeux au ciel. Elle avait déja répondu a cette question et ne voulait pas y revenir.. Elle avait envie de parler de musique, de cours, de tout ce qui pouvait intéresser deux jeunes sorciers en apprentissage. Pas de la raison pour laquelle ils s'étaient rencontrés. Cette affaire commencait à énerver la jeune fille qui regretta d'avoir décidé de quitter le cours.. Et d'avoir accepté d'être accompagnée.
Elle se tourna vers le jeune Backhand et posa ses profonds yeux bleux océan sur lui. Elle se tourna vers lui, ce qui était plutôt difficile étant donné qu'ils étaient assis. Elle croisa les jambes. Elle n'avait pas envie de répondre.. mais..

- Ecoute William, fit elle d'un ton très calme. Cette question me saoule. D'accord, j'ai un peu menti au professeur. Qu'est tu en train de faire? D'accord, je ne me sentais pas mal au point de quitter le cours. Ca n'a pas l'air de te déranger plus que cela, puisque tu es resté avec moi.

C'était sorti tout seul. Ses yeux s'emplirent de larmes. Une énorme tristesse s'empara de son coeur sans qu'elle puisse la chasser. Elle ne savait pas trop ce qui était du a cette inattendue mélancolie. Elle s'efforca de bloquer les larmes au niveau de ses yeux. Un mot de plus et les larmes jaillissaient. Elle avait envie de dire quelque chose de réconfortant au jeune homme mais ne savait pas quoi et avait peur de pleurer. Elle n'avait pas voulu parler si méchamment mais ce n'était pas de sa faute elle en avait marre. Finalement elle attendit un cours instant et se lanca.

- Non pas que je regrette ta compagnie, précisa t'elle doucement, en articulant. Sa voix était éttoufée de sanglots. Je t'aime beaucoup.. Mais.. Si on pouvait arrêter de parler de ca..

Ca la rendait triste de se vider le coeur à un presque inconnu c'est pourquoi elle n'insista pas sur la raison. Elle se forca a sourire en se disant * Je suis une battante! Je ne pleure jamais! * Elle se le redit une fois et une fois encore pour se donner du courage.

Je t'aime bien, avait t'elle envie de répéter. Bien sur elle n'avait pas l'intention de le faire pleurer.. Mais c'était vrai, elle l'aimait beaucoup même. Elle ne le connaissait que depuis quelques minutes, soit, mais n'avait pas envie de le perdre.. C'était compréhensible non? pour une fois que quelqu'un n'avait pas l'air cupide et avait l'air de s'intéresser a sa petite personne! Elle n'avait plus personne en ce moment, il était normal qu'elle veuille combler son manque affectif avec une nouvelle rencontre. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que les sentiments du jeune Serpentard n'étaient surement pas réciproques..

La question ne plut pas beaucoup à la jeune fille, qui leva les yeux au ciel, puis se tourna vers lui. Assis en tailleur sur le banc, William ne détourna pas son regard et écouta avec attention ce qu'elle disait. Non, cette question ne lui plaisait pas du tout. Elle avouait qu'elle avait menti au professeur, parlant tout d'abord très calmement. Qu'est-ce qui ne le dérangeait pas ? Le fait qu'elle ne se sente pas si mal que ça, qu'elle ait menti au professeur ? Où était le problème ? Des larmes apparurent dans les yeux de Méliz, ce qui étonna Will. Soit elle était de nature à pleurer tout le temps pour un rien, ce qui ne serait pas très étonnant pour une Poufsouffle après tout, soit cette question lui rappelait des choses très peu agréables. Il fallait qu'elle ait vraiment des problèmes pour pleurer pour une simple question ... aussi William restait-il sceptique, n'arrivant pas à porter encore un jugement bien précis sur la jeune Poufsouffle assise à côté de lui. Il n'aimait pas beaucoup voir pleurer les gens quand il n'avait pas fait en sorte que ça se produise. Sa question n'avait pas pour but de faire couler les larmes de Méliz ... Mais elle ne voulait pas revenir sur le sujet, de toute façon.

Elle reprit la parole, avec beaucoup plus de difficulté. Elle déclara qu'elle ne regrettait pas sa compagnie, ce dont William ne doutait pas, puisqu'il se définissait lui-même comme de bonne compagnie, lorsqu'il le voulait. S'il décidait d'être désagréable, c'était une autre affaire ... Méliz ajouta même qu'elle l'aimait beaucoup. Il ne lui fallait pas longtemps pour s'attacher à quelqu'un, ou alors elle ne mesurait pas ce qu'elle disait ! Will comprenait qu'on puisse l'apprécier, mais à ce point et depuis même pas une heure ... C'était un peu exagéré. Soit elle était un peu perturbée, soit elle mentait, mais ça aurait plutôt été digne d'une Serpentard, de mentir de cette façon. Le garçon se souvint de la dernière fois qu'il avait vue pleurer sa mère. Ses parents s'étaient disputés, il ne se souvenait plus trop à propos de quoi, peut-être était-ce de lui, ça n'aurait pas été très étonnant. Ou peut-être à cause de son grand-père, qu'Anne détestait, ce qui était bien entendu réciproque. Maximilien ne se gênait jamais pour lancer des remarques désagréables à Mrs Backhand.

Méliz eut un sourire un peu forcé. Si elle avait décidé d'arrêter de pleurer, ils pourraient reprendre une conversation plus agréable ... et William le préférait. Tout en espérant que la jeune fille arrêterait, le Serpentard posa une main sur son épaule et lui fit un sourire tout à fait ... comment dire ? Réconfortant ? Pas un sourire qu'il faisait souvent, en tous cas. Ce qui ne voulait pas dire qu'il était plus sincère que les autres. William souriait rarement sincèrement. Ceux qui l'avaient déjà vu le faire voyaient tout de suite la différence, mais pour les autres ... Il déclara :

- Désolé.

Comme ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas dit, ce mot pourtant si simple ! Il n'avait jamais été désolé pour ses parents, ni pour les professeurs, ni encore pour les autres enfants de son âge ... *Faut que je fasse un peu attention à ce que je dis, quand même ...*

- Bon, alors, de quoi veux-tu parler ? Parce qu'il faut bien dire quelque chose, pas que la vue du parc soit ennuyante, mais les arbres, aussi beaux soient-ils, n'ont pas une conversation passionnante ...

Méliz pensait qu'elle allait se prendre une grosse baffe. Quoique le jeune garçon n'avait pas l'air violent mais plutôt posé. Alors des ricanements. Mais non, au lieu de ca il dit qu'il était désolé en souriant.. Un sourire qui lui allait comme des lunettes à une vache, aurait dit nimporte qui de pas trop naïf, mais Méliz ne faisait pas partie de ces gens qui se méfiaient. Méliz avait rapidement confiance en quelqu'un. Elle ne se sentait pas apte à lui confier ses secrets les plus dingues pour autant mais appréciait rapidement la personne sans essayer de lire dans ses pensées. C'est pourquoi elle se faisait facilement manipuler. Bon on ne pouvait pas lui laisser croire nimporte quoi, mais quand on était un ami de Méliz, on pouvait, sans le vouloir, la blesser très facilement en lui faisant une bonne blague. La jeune fille avait récemment décidé de devenir une battante et de se méfier un peu. Mais ses résolutions tombaient vite à l'eau.. Elle avait encore pleurer plusieurs fois depuis le jour ou elle avait prit cette décision. Elle décida en effet de croire William sans se poser de questions ni quoique ce soit. Les sentiments de Méliz n'avaient pas l'air de bien l'intéresser. Pourquoi la jeune Poufsouffle ne se rendait pas compte qu'il était en train de la manipuler pour ne pas rester seule? C'était encore la un des défauts de Méliz, sa (trop) grande gentillesse. Elle aimait aider les autres et partager des discussions avec eux.. Et faire des rencontres. Pourquoi ne rencontrait t'elle pas des gentils Poufsouffle qui deviendraient les gentils amis d'une telle jeune fille? Mais non, il fallait qu'elle tombe sur des gens dont elle essayait d'en faire ses amis et dont elle croyait même que c'était réciproque alors que ce n'en était pas le cas. Il fallait que la jeune fille essaie d'être plus forte que ce sentiment.. Essayer de la battre en quelque sorte.

Pour en revenir a la situation elle était vraiment en train de se laisser faire mener par le bout du nez.. et ne le savais évidemment pas. Elle pensait surement que les intentions de William étaient bonnes ou non loins de la. c'est pourquoi quand il lui sourit, elle le lui rendit, timidement et gracieusement; ses larmes laissèrent la place a des yeux rieurs et enjoués. Il venait de lui demander de quoi ils pourraient parler.. Bonne question, de quoi? Des oiseaux peut-être? Qu'est ce qui intéressait le plus dans la vie de Méliz.. ? Rien.. De quoi parler dans ce cas..? Elle n'avait pas du tout envie de parler de l'école et encore moins de la famille.. Elle opta pour une réponse franche qui ne servait pas a grand chose:

- Je ne sais pas, murmura t'elle alors.

Elle réfléchit de plus belle.. ne voyait elle pas qu'elle était en train de passer pour une débile? Une fille qui ne veut pas parler de quelque chose veut forcément en parler d'une autre.. Pff.. Mais que faire dans ce cas? Se sauver en courant.. C'était digne d'une gamine de onze ans... Bon c'est vrai que Mél ne faisait pas vraiment son âge mais elle avait peut-être quelque chose d'intéressant à dire qui ne portait pas sur un sujet personnel? Etait - elle vraiment nulle à ce point? Et on lui disait qu'elle était merveilleuse? A quoi rimait ce jeu hypocrite.. Elle était nulle et le savait. Elle eut envie d'éclater en sanglots, ou encore de se jeter dans les bras d'une personne qui l'aimait vraiment pour ce qu'elle était et non pas pour une quelconque raison. Bien qu'elle croyait que William faisait partie de la première catégorie de personnes, elle était encore trop pudique pour se jeter dans ses bras maintenant. Elle décida de se rattrapper un peu en souriant, quelque peu gênée....

- Ca nous avance à quoi le je sais / je sais pas? Fit elle en riant. Tu connais du monde ici? Elle sourit tristement. Elle elle en connaissait mais justement elle aurait été mieux seule.. parce que ces mois derniers elle avait été assez mal accompagnée.. Que dire? Qu'elle s'était disputée avec une copine? Pfff.. Tu connais Kanha Yume? Une peste.. J'espère pour toi que tu ne la connais pas!

Ses dernières paroles étaient encore plus sincère que les autres.. Et elles avaient, en plus, le mérite d'être surement réciproques.. Tsss...

Lorsque Méliz répondit qu'elle ne savait pas de quoi ils pourraient parler, William faillit laisser échapper un soupir. Ça n'allait pas être facile d'entretenir une conversation dans ce cas, ce qui obligea le Serpentard à réfléchir à son tour. Comme le sujet de la mère de Méliz n'était pas à aborder, la famille en général non plus. Pourtant, là-dessus, Will aurait eu des choses à dire ... c'était bien facile de dire du mal des gens. Et du mal, il pouvait en dire sur ses parents, et beaucoup, sans aucun mal. Dire qu'ils étaient idiots, qu'ils se comportaient comme des moldus, qu'ils le détestaient et que c'était réciproque ... Mais ils n'en parleraient pas, sans doute. Il y avait encore possibilité de parler des cours, des professeurs. Tout élève normalement constitué pouvait parler de ses professeurs, en bien comme en mal - surtout en mal ... - mais dans le cas présent, le fait de parler de l'école pouvait sans mal dériver jusqu'à la question précédemment posée par William Emilien et qui n'avait pas plu à Méliz. Décidément, c'était bien compliqué ...

La jeune fille sembla s'accorder aussi un moment de réflexion, elle cherchait sans doute un sujet de conversation aussi. Au final, elle demanda en riant à quoi ça les avançait de dire "je sais pas". "A rien" aurait pu répondre William, mais elle n'attendait pas de réponse, celle-ci étant évidente. Puis Méliz demanda s'il avait fait quelques connaissance dans le collège et ajouta que Kanha Yume était une peste. Will ne connaissait personne de ce nom ... mais au niveau des gens désagréables, il avait de quoi dire. Il enchaîna alors :

- Ça me dit rien. Par contre, comme peste aussi, il y a Scylla Arkethos, une fille de Serpentard, plus je la vois moins je la comprends et ça m'énerve, déclara-t-il en faisant la moue. Le souvenir de sa rencontre avec la jeune fille était encore frais et désagréable. Ou alors Angel Machin Truc Joke ... Encore un Serpentard, un gars avec des cheveux longs et bleus, et des horribles yeux jaunes. Il se prend pour je ne sais qui et dit qu'il est le descendant du fondateur de Beauxbâtons. Il m'a proposé de me payer des lentilles de contact pour changer la couleur de mes yeux ... Non mais quel intérêt ! Pff ... Ils sont très bien mes yeux non ? fit-il en fixant soudainement Méliz. Il n'attendit pas longtemps avant d'enchaîner : Sinon, tu connais Naomi Glendening, à Poufsouffle ? On peut dire que les Créatures Magiques l'intéressent ...

[Pas beaucoup d'inspiration ...]

Méliz sourit. La conversation commencait a prendre de la tournure. On pouvait pas dire que les deux ados venaient de se jeter l'un dans les bras de l'autre. Mais ils commencaient a vraiment parler. Et c'est comme ca que l'on devient amis, non? Elle sourit. Elle se sentait confiante. Elle réfléchit deux minutes avant de se rappeller que la question que William lui avait posée lui était adressée et contenait un nom qui lui était plus que familier.. Naomi Glendening.

- Oui, bien sur je connais Naomi, dit-elle très vite. Elle est super sympa. Je ne sais pas quelles matières elle apprécie mais je sais qu'elle est très gentille. Enfin, je ne l'ai rencontrée qu'une seule fois mais je suis certaine que nous deviendrons rapidement amies. Angel Jocke, dis tu? Je ne le connais pas mes si tes dires se révèlent exact, je trouve ce mec absolument débile. Il est beau au moins pour dire ca? Des yeux jaunes? Personnellement je préfère les tiens... !

Elle sourit. Ce n'était pas pour le flatter qu'elle avait dit ca mais pour détendre l'atmosphère. Et puis parce qu'elle le pensait.. N'importe quelle fille censée aurait préferé les yeux de William par rapport a des yeux de chat.. Et puis aussi parce que jamais personne ne lui avait fait de compliment sur ses yeux. On lui avait dit qu'ils étaient original, qu'ils étaient bizarre, mais jamais qu'ils étaient beau.. Bien sur elle se doutait que l'originalité rejoignait parfois la beauté mais comment savoir si c'était dans son cas? On parlait quand même de Méliz, la naïve petite Poufsouffle qui se trouve nulle et insignifiante.. C'est pourquoi quand William lui avait dit cela son coeur avait fait un bon dans sa poitrine.. Elle pouvait bien lui retrouver la pareille!

[et moi alors? il est nulle ce poste! quelle quiche! désolée!]

Ah, en effet, Méliz connaissait la jeune Poufsouffle qu’il venait d’évoquer. Après tout, elles étaient de la même maison … ce qui ne voulait pas dire grand chose au fond. William ne connaissait pas énormément de Serpentard. Il ne savait même pas qui était le préfèt de sa maison ! De plus, les seuls Serpentard qu’il connaissait, il ne les appréciait que très peu, pour ne pas dire pas du tout. C’était dommage, mais c’était comme ça, il n’y pouvait rien. Depuis qu’il était arrivé à Poudlard, il avait remarqué que malgré la répartition du Choixpeau en fonction du caractère des élèves, deux enfants aux caractère presque opposés pouvaient se retrouver dans la même maison. Pour le moment, William connaissait donc deux Poufsouffle et deux Serpentard. Ça ne faisait pas beaucoup, mais ça augmenterait sans aucun doute … Il espérait simplement que ce ne serait pas le nombre de gens qu’il n’aimait pas qui augmenterait.
La conversation avait bien repris, après la pause due à Méliz qui avait refusé de répondre à une question. La jeune fille disait beaucoup de bien de Naomi, qu’elle était très gentille, très sympa, qu’elles deviendraient sûrement amies … et qu’elle ne l’avait rencontrée qu’une seule fois. Eh bien, on pouvait dire qu’il ne fallait pas longtemps à Méliz pour apprécier quelqu’un !

Elle disait que si ce que disait William était vrai, Joke était débile. Au moins, elle partageait son point de vue là-dessus ! Ce qu’ils pouvaient être moches, ses yeux jaunes … sans parler de ses cheveux bleus. Encore, s’ils avaient été courts, et peut-être plus foncés … Mais c’était réellement horribles et c’était étonnant qu’il n’en ait pas pris conscience. Lorsque Méliz déclara qu’elle préférait ceux de Will, ce dernier n’ajouta pas « Evidemment » mais il aurait pu. Il n’était pas quelqu’un de très modeste, et se qualifiait donc lui-même de beau. C’était pourquoi il ne voulait changer ni de couleur d’yeux, ni de couleur de cheveux. Ce qu’il avait lui suffisait amplement.

- Personnellement je le trouve très laid, fit-il en plissant le nez un instant.

Bon, ce n’était peut-être pas très vrai … Joke en lui-même n’était pas si laid qu’il le disait. Seulement, ses longs cheveux et ses yeux jaunes ne le mettaient pas vraiment en valeur. Et quand on aime pas quelqu’un, c’est plus facile de le trouve moche.
A présent, il fallait continuer la discussion … Les cours ? C’était un sujet assez commun chez les élèves en général … Mais franchement, il n’avait pas grand chose à raconter là-dessus. S’il parlait des Soins aux Créatures Magiques, Méliz allait penser qu’il voulait encore savoir pourquoi elle avait demandé à quitter le cours.

- C’est dommage que l’électricité ne marche pas à Poudlard, on peut pas écouter de musique …

William ne semblait pas vouloir s'attarder sur Angel. Il décréta qu'il le trouvait très laid et Mél pouffa discrétement. Si un jour elle voyait ce Jocke, elle lui rierait au nez. Pour l'instant elle sauta de joie (intérieurement) lorsque Will parla de musique.. Musique, Méliz pouvait toujours en parler. Elle chantait comme elle respirait.. Et était d'accord.. Pouquoi l'éléctricité ne marchait elle pas?

- Tu as raison.. J'ai mon MP3, j'ai réussi a le brancher plusieurs fois mais cela ne capte rien du tout.. Côté musique, j'aime bien Indochine, AC/DC, Green Day, Good Charlotte, Nightwish, Nirvana.. Plutôt rock, métal.. Pas de rap.. Cela ne se chante pas, moi ma voix est mon instrument, sourit-elle. Je préfère les chansons rythmées mais j'apprécie aussi les chansons douces, celles d'indochine sont pour la plupart vraiment magnifiques.. Et toi? Demanda t'elle soudain.

Elle avait remarqué qu'il parlait moins qu'elle, ce qui était rare et pas mal lorsqu'on avait une conversation avec Méliz Angel.. Il fallait le faire quoi..Peut-être simplement qu'il n'avait pas envie de parler de lui.. Elle rit. Il était mignon, mais il ne le savait peut-être pas, qu'elle pensait cela. Elle se tut et rosit légérement. Ce n'était pas son genre de fantasmer comme ca, elle s'étonnait elle même.. Elle avait envie de crier.. Et pensa qu'a cet instant la elle devrait être en train de vomir dans un grand sac à l'infirmerie.. A cette pensée elle fut prise de grands hoquets et de nausées terribles.. Elle eut juste le temps de se planter derrière un buisson puis de rendre tout son déjeuner du matin.. Elle était blanche mais se sentait un peu mieux. Pourquoi avait - elle soudain vomi? Elle eut l'idée de revenir près de Will, mais peut-être qu'il serait dégouté, alors elle s'essuya la bouche avec un mouchoir en papier, un peu honteuse. Elle commenca a pleurer, tout doucement et resta plantée, derrière son buisson. au bout d'un moment elle s'approcha d'un pin et se blottit contre le tronc.. toujours en pleurant.

Elle avait juste pensé au mot vomir et c'était sortit. Elle se répugnait elle même.. Elle grimaca. Méliz avait un mauvais gout dans la bouche. Acide, répugnant, dégoutant.. Beuurrkkk.. Je suis désolée, avait - elle envie de dire... mais a quoi bon?

[Désolée c'est un peu répugnant, mais on s'ennuyait ^=^ ]

Méliz commença par dire que William avait raison, et ce dernier pensa que de toute façon, il avait toujours raison. Puis elle fit une courte énumération de quelques groupes qu’elle appréciait, dont Indochine, un groupe français – ce qui étonna Will – mais que le Serpentard n’aimait pas beaucoup. Certains morceaux étaient passables, mais c’était surtout les paroles qui ne lui plaisaient pas … Pour ce qui était des autres qu’elle citait, il ne les connaissait pas tous, mais aimait bien ACDC et Green Day. Comme elle lui demandait ce que lui aimait, il réfléchit un instant. Ça serait sans doute inutile de donner des groupes français, elle ne devait pas en connaître beaucoup quoiqu’elle connaissait Indochine … William Emilien se souvint du jour où sa mère lui avait offert son premier cd, le jour de ses huit ans. C’était un album d’un groupe quelconque, mais le garçon ne comptait plus le nombre de fois où il l’avait écouté. Il avait fini par le casser en deux par inadvertance. Et puis il était passé à autre chose.
Il avait appris à jouer de la guitare avec son grand-père …

Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole, Méliz se leva brusquement et courut se cacher derrière un buisson. William l’entendit vomir et fit une grimace de dégoût. Elle aurait dû aller à l’infirmerie, finalement … Lui-même détestait vomir, il n’était pas souvent malade mais quand ça lui arrivait, c’était horrible. Dégoûtant. Répugnant. Vraiment, même si ça lui permettait de ne pas aller à l’école, William avait horreur d’être malade. Rester allongé toute la journée était une véritable torture. De même, lorsqu’il s’était cassé la jambe gauche, il ne voulait jamais rester assis trop longtemps. Heureusement que les béquilles existaient ! Et pourquoi ces idiots de parents n’avaient-ils pas voulu le soigner par magie ? Une raison de plus de leur en vouloir.

William hésitait à aller voir dans quel état était la jeune fille. Vraiment, ça le dégoûtait … Puis il l’entendit pleurer et se décida à se lever. Il la retrouva blottie contre le tronc d’un arbre – il n’aurait pas su dire de quel arbre il s’agissait – en train de pleurer … Ce n’était pas si grave, quand même ! Elle avait juste vomi, pas de quoi en faire un drame ! Peut-être qu’elle était malade, qu’elle avait mal au ventre, mais de là à pleurer … Il soupira puis s’approcha, malgré l’odeur du vomi qui n’était pas particulièrement agréable. Méliz était encore plus pâle que lorsqu’elle avait demandé à sortir du cours. Mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Il aurait dû la laisser partir dans la salle commune des Poufsouffle et aller se promener dans le château tout seul, au lieu de l’accompagner dans le parc. Trop tard, de toute façon. Il posa sa main sur l’épaule de Méliz et dit :

- Ça va mieux ?

Méliz se sentait répugnante, dégoutante, elle se donnait envie de revomir. Elle n'avait vraiment pas été raisonnable. Elle aurait du aller a l'infirmerie, et William semblait maintenant la prendre pour une vraie conne. il n'y avait pas d'autres mots. Elle se sentait débile, avait envie de pleurer. Il semblait regretter sa compagnie plus que tout autre chose. Pourtant il vint vers elle et lui demanda si ca allait mieux. Que lui répondre? Que oui, ca allait a merveille? Ca ne se voyait pas? Méliz avait peut-être un peu flashé sur le jeune homme, en tout cas elle fut très blessée par son comportement. Dans ses paroles il faisait tout pour être gentil, mielleux, mais en fait, il pensait d'elle que ce n'était qu'une fille insignifiante. Il voulait sa compagnie pour ne pas être seul, elle n'était rien de plus pour lui.

Alors la jeune Poufsouffle prit les jambes à son coup. Que faire d'autre quand on s'appelle Méliz Angel, que l'on est timide, que l'on pleure souvent, que l'on a un comportement de bonne soeur envers les autres? Plus que jamais Méliz sentait qu'elle avait eu la honte de sa vie. Pire que ca, William la détestait surement maintenant. Quand on s'appellait Alvinia Mattiew, on s'en fichait, et on envoyait balader le garcon.. C'était ce pourquoi Méliz avait toujours admiré la Poufsouffle. Elle était gentille, mais n'était pas du genre a se laisser faire. Méliz ne serait surement jamais comme cela, elle en avait conscience.

Avant de s'enfuir, elle fit quand même un petit sourire a William entre deux sanglots et murmura.

- Désolée.. Pardon.. je m'en vais.. Au revoir.. et merci..

Ces quelques mots sortirent rapidement de sa bouche puis la jeune fille partit sans demander son reste. Ils étaient dans le parc, elle rentra donc au chateau. Le hall était absolument désert. Méliz s'assit contre le mur en pleurant. Elle mit son visage entre ses mains et fit apparaitre un mouchoir en papier qu'elle déchiqueta en plusieurs morceaux lorsqu'elle eut fini de s'essuyer les yeux. Elle essaya d'imaginer que c'était le coeur du jeune Backhand.

- Lucas.. murmura t'elle.. Tu m'as toujours dit que ma main serait toujours dans la tienne.. Viens me tendre la main..

Et elle eut la toute petite impression que ca allait un tout petit peu mieux. Une touche de réconfort venant du coeur de son frère.. peut-être? Elle ne chercha pas a savoir et alla manger, sachant très bien qu'il fallait qu'elle ait une conversation avec Alvi. Elle voulait renouer avec la jeune Mattiew. Ne serait ce que pour lui sourire de temps en temps. Et elle se sentirait mieux.

[Topic Clos, je pense...]

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