La nuit tombée...

[J'attend logiquement Mina Lempin... mais pourquoi d'autres personnes ne viendraient-elles pas se joindre à nous? ^^]

C'était une belle soirée de printemps. Dehors, les arbres du parc de l'école de sorcellerie de Poudlard étaient en fleurs tandis qu'au loin le soleil semblait se diviser dans une effusion de couleurs plus magnifiques les unes que les autres, et qui se reflétaient dans le miroir d'eau du lac. Il faisait frais, mais beaucoup d'élèves, à l'image de Salmakia Garipaldi, une rouquine de Serdaigle, avaient voulu profiter des derniers moments de clarté avant de rentrer au château pour dîner.

Lorsqu'à quelques kilomètres, les lumières du village de Pré-au-Lard s'allumèrent, les élèves sorciers commencèrent à se rassembler pour se rendre dans la Grande Salle, sous un faux ciel représentant un beau crépuscule bleu-noir. Salmakia s'assit en silence, se remémorant cette journée de week-end, ses heures de travail mais surtout ce long moment de balade qu'elle venait de passer. L'apprentie sorcière mangeait sans se presser, sachant pertinemment que plus aucun devoir ne l'attendait dans la salle commune de sa maison et qu'elle pouvait prendre son temps avant de se plonger dans un bon livre avec délectation.

Mais soudain, alors que ça n’était pas une habitude lors des dîners, une chouette hulotte fendit le faux-ciel de la Grande Salle, sous le regard étonné de quelques élèves. Que pouvait signifier ce courrier tardif? La règle ne voulait-elle pas que les hiboux et autres volatiles apportent le courrier des élèves lors du petit déjeuner? Salmakia suivit lentement des yeux la chouette qui s’approchait de la table des élèves de Serdaigle… jusqu’à se poser face à la jeune Garipaldi!

La chouette, visiblement fatiguée, tendis sa serre gauche, à laquelle avait été accrochée une lettre en parchemin violet foncé. Miss Garipaldi ne réagit pas de suite. Elle était si étonnée et honteuse de se faire remarquer qu’elle ne pensa pas à s’emparer immédiatement du courrier. Décontenancée, elle regardait ses voisins de table. Une de ses camarades, un cinquième année, lui dit alors :
« Et bien? Tu ne prends pas ton courrier, Salmakia? »
La jeune fille le regarda. Elle secoua la tête pour remettre de l’ordre dans ses idées et répondit :
« Euh… Si, je vais le prendre. Je suis juste étonnée de recevoir du courrier à cette heure. Ça n’est vraiment pas habituel… »

Elle prit quelques grains de blé dans un des plats de salades froides et les offrit à la chouette pour la remercier. Celle-ci hulula et leva plus haut sa patte. Salmakia prit le courrier en parchemin et voulut vérifier qu’il lui était bien destiné. D’une écriture fine, elle put alors lire son prénom en alphabet cyrillique, d’une écriture fine.
"Cалмакия"
L’écriture de sa mère. Pourquoi lui écrivait-elle une lettre? Habituellement, la serdaigle recevait des nouvelles de sa mère, représentante du Ministère de la Magie russe en Angleterre, le matin, comme les autres élèves. Une seule fois sa mère lui avait envoyée une lettre en dehors des horaires règlementaires et c'était pour lui annoncer son départ, presque un an plus tôt. Annia Antonnovna Rosava avait disparu pendant plus de six mois, pour une soit-disant 'mission secrète'. Salmakia s'était sentie très seule pendant ce laps de temps mais c'est surtout au retour de sa mère que la jeune sorcière s'était rendue compte de la profondeur du fossé qui existait entre elle et sa mère, cette femme qui n'avait consenti à l'élever qu'à partir de sa huitième année, la laissant tour à tour à ses grands-parents paternels puis maternels.

Salmakia se souvint des dernières vacances qu'elle avait passé avec sa mère. Elle se souvint de ces longs moments où sa mère travaillait et où c'était à la jeune Garipaldi de s'occuper de leur appartement de Londres. Elle se souvint aussi du refus de sa mère de lui révéler ce qui l'avait occupée pendant si longtemps... Alors que lui voulait-elle maintenant?

Salmakia Garipaldi prit l'enveloppe et commença à retirer lentement le sceau qui la fermait. Mais elle n'eut pas le temps de faire grand chose d'autre. La lettre s'éleva dans les airs et la voix d'Annia Rosava se fit entendre. Elle parlait russe, ce qui empêchait les autres élèves de comprendre quoi que ce soit, mais il était impossible que personne n'ait entendu ce qui se passait à la table de Serdaigle...

Salmakia Garipaldi venait de recevoir une Beuglante!

La voix de sa mère, hystérique et rapide, débitait un flot de paroles en russe. Et Salmakia, effarée, regardait l'enveloppe qui hurlait. Ses yeux se remplirent de larmes et plus sa mère parlait, plus Salmakia semblait se ratatiner littéralement sur son siège.

Puis le silence retomba. Lourd, pesant. Il fallut quelques secondes avant que les discussions reprennent mais cette fois, aucune chance qu'aucun des élèves n'ait remarqué Salmakia. Elle devint rouge, alors que des larmes coulaient sur ses joues. Sans un regard pour ses voisins de table, elle se leva, prenant la lettre avec elle, puis sortit en silence de la Grande Salle, les mots de sa mère résonnant toujours à ses oreilles. Elle qui se sentait proche de sa mère, elle se rendait compte qu'elle ne la connaissait pas, qu'elle semblait être étrangère pour elle.

Sa première destination fut le dortoir des Serdaigle. Reniflant, moitié pleurant, elle relut la lettre de sa mère, Annia Antonnovna Rosava semblant hurler encore une fois sur sa fille. Lorsque les autres filles du dortoir revinrent, Salmakia s'était endormie. C'était encore le meilleur moyen d'oublier les soucis. Le someil constituait un refuge agréable.

Salmakia se réveilla alors que tout semblait calme dans le dortoir. Quelques filles étaient déjà couchées, mais il restait encore du monde dans la salle commune lorsque Salmakia y entra. Essayant de se faire la plus petite possible, elle sortit par la porte en bois en espérant que personne ne l'avait remarquée, sortant si tard.

Une fois dehors, elle courut dans les couloirs, espérant ne croiser personne et surtout pas un professeur ou le concierge... C'aurait été si bête de faire perdre des points à sa maison... La serdaigle eut de la chance : elle atteignit rapidement les marches qui menaient à la volière, sans croiser âme qui vive.

La jeune sorcière s'assit par terre, essayant d'éviter les fientes d'oiseaux qui tapissaient une grande partie du sol, et sortit quelques objets qu'elle avait emporté dans son sac : une bougie, un encrier, quelques feuilles de parchemin et une plume. Elle prit sa baguette et alluma la bougie. Puis la jeune fille s'appliqua à écrire de sa plus belle écriture cyrillique une réponse à sa mère, ses yeux rougis par les larmes fixant le parchemin, concentrée... Si concentrée qu'elle n'entendit pas les pas qui montaient eux aussi les marches de la volière...

Cette journée avait été une journée tout à fait ordinaire comme il y en avait de plus en plus souvent en ce moment pour cette jeune fille de 4éme année. C'était le week end donc elle avait vraiment rien fait. Seulement quelques devoirs qui lui restait à faire, Mina discutait de temps en temps avec quelques filles de Poufsouffle dans la salle commune mais elle n'était pas beaucoup sortit. Pour ne pas dire pas du tout.

Puis vint l'heure du diner dans la grande salle comme à l'habitude et la jeune Lempin suivait à contre coeur les autres éléves pour aller manger. Elle n'avait plus qu'une envie: passer à la voliére avant d'aller se coucher. Cela faisait maintenant bien un an pour ne pas dire plus que Mina n'avait plus eut de nouvelles de son pére. Comment avait elle fait pour ne pas réagir. Tout les jours elle s'était dit qu'il fallait qu'elle contact son pére et chaque jour elle repoussait ce moment.

Pendant le repas qui avait été mouvementé par l'arrivée d'un hiboux accompagné d'une lettre qui attérissa sur la table devant une jeune serdaigle qui n'avait pas réagit tout de suite. Mina n'avait pas fait attention à cette histoire elle avait juste comprit qu'une éléve avait reçu une beuglante dans une langue que personne n'avait pu traduire mais cela la jeune poufsouffle s'en occupait guerre même s'il y avait eut un silence pendant quelques secondes à cause de cette fameuse lettre. Pour elle la seule chose qui lui importait était d'envoyer une lettre à son pére. Pourquoi avoir attendu toute la journée? un an? une minute de plus? Allez savoir. Même Mina ne savait pas...seulement qu'aprés le repas elle était persuadé qu'elle serait seule à la voliére et cela elle y tenait.
Aprés avoir diner assez rapidement, Mina se leva en silence sous le regard de ses camarades et elle fut interrogé par une d'eux:

"-Et bien Mina où vas tu?
-A la salle commune j'ai un devoir à terminer. J'irais me coucher rapidement ensuite.
-Veux tu qu'on t'accompagne?
-Oh non merci je trouverais le chemin, ajouta Mina avec un sourire pour rassurer son "amie"."

Elle leur avait bien comprendre de ne pas faire attention à elle et de la laisser tranquille. Elle leur avait mentit. Pourquoi? Pour ne pas être déranger tout simplement car elle savait que surement quelqu'un aurait insister pour l'accompagner car il se serait souvenu qu'il avait le besoin d'y aller. Aprés avoir traverser la grande salle qui avait été agitée à cause de la beuglante arrivée au milieux du repas, la jeune Mina monta les escaliers qui menaient à sa salle commune où elle avait besoin de chercher sa plume et son parchemin. Enfin arriver dans la salle de sa maison elle monta les escaliers de son dortoir à une vitesse affolante. Elle ouvrit la porte du dortoir a la volée faisant sursauter des filles de Poufsouffle qui la regardérent avec un air de surprise et lui chuchota car déja deux filles étaient coucher:

"-Que t'arrive-t-il Mina?
-Rien rien. leur rassura-t-elle. "

Elle saisit donc sa plume et son parchemin discrétement pour enfin sortir du dortoir en faisant un sourire bref a ses camarades qui continuaient de discuter à voix basse; surement d'un sujet dont Mina était la principale cause...mais elle s'en fichait, avec le temps elle avait prit l'habitude. Aprés avoir traverser en silence la salle commune qui n'était pas bien pleine sans se faire remarquer et descendit les escaliers, traversa rapirement des couloirs en faisant attention aux pas qu'elle pouvait entendre car elle n'avait aucune envie de se faire attraper par des préfets, des professeurs, ou encore le concierge.
Elle arriva donc devant les escaliers qui menait à la voliére qui avait l'air déserte. Mina monta donc les marches une à une discrétement en espérant qu'elle serait tranquille pour écrire sa lettre. Arrivé en haut qu'elle ne fut pas la surprise pour la jeune Lempin de voir une éléve assise par terre, à côté d'une bougie en ayant l'air trés concentrée. Mina essaya de ne pas déranger sa camarade car il fallait bien qu'elle fasse avec. Elle alla donc s'assoir trés discrétement sur le bord d'une fenêtre qui comportait une bougie déja allumé:

*Plus qu'à me concentrer maintenant*

Elle jeta un léger coup d'oeil vers la jeune éléve assise par terre. Elle n'avait pas l'air d'être dans une grande forme, d'ailleurs ses yeux étaient rougis; elle avait surement pleurer. Mais ça ce n'était pas le probléme de Mina même si elle compatissait

*Allez ma vieille concentre toi sur ce dont tu vas pouvoir écrire à ton pére pour rattraper cette année d'absence*

Elle poussa un soupir de désespération a cause de son manque d'inspiration et Mina avait evidemment oublier la présence de la jeune Serdaigle dans la voliére...Elle fut donc repérée et ne sut pas trop quoi dire pour s'excuser:

"-Euh....excuse moi de te déranger.
Je te laisse te concentrer."

Sans attendre vraiment la réponse de sa camarade elle se remit à penser à sa lettre. Rien qu'en pensant à son pére elle eut le coeur serré mais elle n'avait aucune envie de pleurer, il fallait qu'elle arrive à trouver une approche pour expliquer à son pére pourquoi elle n'avait pas donner de nouvelle. Et puis il aurait pu lui aussi y penser. Pour Noël elle avait reçu une rapide lettre, enfin trois mois, pour dire qu'il ne pourrait pas passer Noël avec elle. Et elle n'avait jamais su pourquoi! Il était temps maintenant. Elle prit son inspiration et commenca...

Mina avait commencé par écrire un "Cher papa" avec une écriture tremblante qui ne donnait pas l'impression de savoir ce qu'elle devait écrire précisément. Elle s'était donc excusée auprès de la jeune Serdaigle et l'avait observé discrètement pendant quelques seconde se disant qu'elle l'avait déjà vu quelque part. N'était-elle pas celle qui avait reçu une beuglante ce midi même et que personne n'avait comprit un seul mot de la lettre qui avait fait taire toute la grande salle. A cette instant là, la jeune Lempin c'était sentie encore plus mal pour cette jeune fille de troisième année qui avait du se sentir plus qu'humiliée devant tout ses camarades. Mais d'un côté elle l'a jalousie un peu, elle aurait tout donné pour que son père lui envoi une beuglante, lui hurle dessus pour lui dire qu'il voulait de ses nouvelles, qu'il était inquiet, qu'il lui en voulait. Non. Rien Elle n'avait absolument rien reçu. Ni une beuglante, ni une lettre banale. Et elle n'avait même pas chercher à en recevoir une.

Comment avait-elle pu oublier de lui donner de ses nouvelles pendant toute une année? Comment avait-elle pu comme oublier son pére, celui qui lui avait tout apprit, celui qui devait se sentir seul maintenant qu'il avait perdu sa femme et sa fille qui ne cherchait plus à le revoir. Ce fut au moment où le cœur de Mina se fit gros et que ces yeux se mirent à briller que la jeune serdaigle se mit à lui parler. Elle lui disait qu'il serait préférable de garder cette sortie nocturne secréte. Mais bien sur que c'était préférable... Mina leva les yeux exaspéré et répondu d'une voix lassée:

"Ne t'inquiètes pas je n'ai pas l'intention de vouloir me faire punir par quiconque. Je suis donc plus que d'accord"

Elle s'en voulait de s'être montrer froide avec cette jeune fille qui avait l'air aussi mal qu'elle et qui ne lui avait rien demandé. Mais la jeune Poufsouffle s'en voulait à elle même, elle se haïssait mais d'une force qu'elle même n'aurait pas imaginer. Elle avait envie d'hurler. De crier qu'elle était la seule fautive, qu'elle l'avait délaissée, abandonnée, qu'elle n'était qu'une bonne idée mais elle se ressaisit et murmura d'une faible voix :

" 'Scuse moi" à l'intention de la jeune Garipaldi avec qui elle venait d'être désagréable à l'instant.

Elle regarda son parchemin quelques minutes, saisit sa plume de sa main droite tremblotante, la trempa dans son encre et se remit à écrire d'une écriture un peu plus fine que d'habitude, pour s'excuser, comme pour faire un effort rien qu'avec ses mots écrits dans cette lettre.
Puis elle se mit à écrire. Ecrire sans s'arrêter. Ecrire tout ce dont à quoi elle penser. Ses états-d'âme, le pourquoi du comment. Pourquoi écrire tout ça à son père? Pour rattraper toute cette année voir plus d'absence... Elle qui lui avait toujours tout raconter, lui qui lui avait toujours tout raconter. La relation qu'ils avaient eut après la mort de sa mère était vraiment spéciale, comme un et une amie mais à son départ à Poudlard elle c'était rendu compte que c'était son père et qu'elle était sa fille et que ça devait rester comme ça. Pourquoi tout recommencer comme avant alors? Cela lui manquait évidemment, même si ces années à Poudlard l'avait fait évolué, qu'elle était de moins en moins fragile, dés qu'elle repensait à l'époque où elle vivait si heureuse avec sa mère et son père, son cœur ne faisait que se serrer encore et encore un peu plus chaque fois.

Oui elle en avait eut assez d'être la petite Poufsouffle fragile qui pleurait sans arrêt et qui n'avait aucun répondant. Cela ne voulait pas non plus dire que désormais elle était devenue comme les Griffondors ou les Serpentards mais elle cachait de plus en plus ce côté fragile et ennuyeux même si elle avait encore du mal.

Au milieu de la lettre, Mina se stoppa. La relisant encore et encore... Pourquoi écrire tout ça? Et s'il n'habitait plus chez eux? Et s'il était partit en voyage? Et pire... Et s'il était malade? Voir...

"ÇA SUFFIT!!"

Elle s'était mise à crier à voix haute pour faire sortir toutes ses horribles hypothèses de son esprit... La jeune Lempin c'était rendu compte que trop tard qu'elle venait d'hurler et qu'elle avait encore une fois perturber la jeune Serdaigle qui écrivait tranquillement dans son coin. Plus que honteuse, Mina releva la tête pour regarder Salmakia dans les yeux et s'excuser encore une fois:

"Je...Je suis vraiment désolé...Je"

Et elle se stoppa. Une fois de plus. Ne pouvant continuer...Elle en avait marre de s'excuser encore encore même si elle était fautive, elle avait envie de s'énerver, de partir, de tout lâcher, de rejoindre son père pour que lui s'excuse de l'avoir abandonner elle et pas le contraire. Mais elle ferma les yeux, faisant sortir toutes ces pensées saugrenues et se mit à observer la lune qui était très faiblement éclairées et se retrouva très vite avec les yeux remplis de larmes. Du revers de sa manche elle les essuya et regarda à nouveau son parchemin qui ne demandait qu'à être terminé... Mais elle n'en avait plus vraiment la force.. Ça la fatiguait de devoir tout raconter, tout ce qu'elle faisait, tout ses moindres faits et gestes... Elle posa donc sa plume prés de la lettre, s'accouda contre un mur et attendu de se calmer pour reprendre l'écriture...

Salmakia avait presque terminé d’écrire sa lettre lorsqu’elle demanda à la Pouffsouffle se trouvant avec elle dans la volière si elle était bien d’accord pour oublier cette soirée et que personne n’en soit au courant. C’était à la fois pour ne pas avoir d’ennuis par la suite mais aussi parce que Salmakia préférait que personne ne soit au courant de ce qu’elle avait fait : déjà qu’elle avait reçu une Beuglante alors si tout le monde savait qu’elle en avait pleuré et qu’elle s’était précipitée à la volière, ça lui donnerait encore une image de faible. Pourtant, elle ne se sentait pas faible cette fois. Au contraire, elle avait décidé de ne pas se laisser marcher sur les pieds et de se défendre face aux accusations calomnieuses proférées par sa mère. Mais elle n’était pas sans savoir que ce geste pouvait aussi être considéré comme un acte faible : après tout, les autres élèves ne pouvaient pas savoir que c’était sa mère qui lui avait envoyée cette missive et ils pouvaient très bien penser que Salmakia s’était précipitée dans les jupes de sa mère dès la réception d’une Beuglante… Et ce n’était vraiment pas le moment que l’ensemble de l’école pense ça. Soit on ne la remarquait pas ou si on la remarquait, on la prenait pour une idiote sans cervelle qu’on pouvait manipuler à souhait et qu’il pouvait être agréable de martyriser alors elle n’avait pas besoin d’une nouvelle rumeur sur ses pleurs.

C’est vrai, Salmakia avait sans doute les glandes lacrymales les plus efficientes de l’école. Mais ces larmes étaient souvent une façon de se protéger durant un instant. Elles lui permettaient de réfléchir à chaque fois qu’elle se trouvait attaquée afin de trouver la meilleure solution à ses problèmes. Peut-être qu’elle fuyait, oui, mais c’était –du moins maintenant- pour mieux se défendre : reculer pour mieux attaquer en quelque sorte. Et quoi qu’on dise sur elle, Salmakia savait que ces larmes qu’elle versait très souvent au sein de l’école n’étaient qu’une manière de se donner du courage. Un jour, elle le savait, elle réussirait à ne plus pleurer et à se défendre de la meilleure façon immédiatement. Pour le moment, elle était en phase « d’apprentissage » et il lui fallait du temps pour apprendre. Apprendre les relations avec d’autres, chose qui était nouvelle pour elle depuis son arrivée à Poudlard puisqu’elle avait toujours vécu dans le cercle fermé de sa famille. Et puis apprendre à ce que son esprit n’ait plus besoin de ces moments de réflexion : il lui faudrait un jour être assez vive d’esprit pour réussir à réagir instantanément, comme elle en était déjà capable lorsqu’il fallait mobiliser des connaissances de cours.

Un jour, elle en était persuadée, elle réussirait.

En attendant, l’autre fille lui répondit :
« Ne t'inquiètes pas je n'ai pas l'intention de vouloir me faire punir par quiconque. Je suis donc plus que d'accord. »
Mais au lieu d’avoir un ton compréhensif et amical, comme Salmakia s’y attendait, relevant d’une sorte d’entraide dans la faute qu’elles commettaient, la jeune Pouffsouffle était froide et distante.
*Et bien ! Quelle étrange fille… Il lui aurait suffit d’avoir un sourire et de lui répondre d’une manière agréable et je l’aurais laissée tranquille…* se dit la Serdaigle.
Cependant, la Pouffsouffle ajouta un mot d’excuse. Salmakia ne dit rien : malgré ses excuses, elle voyait bien qu’elle dérangeait la jeune fille : pas la peine de s’attirer plus d’ennuis qu’elle ne s’en créait déjà en tentant de discuter. Salmakia se dépêcha d’apporter les dernières modifications à sa lettre pour pouvoir quitter le plus rapidement possible la volière et aller dormir pour être en forme le lendemain.

Mais alors qu’elle venait d’attacher ses parchemins à la patte d’un hibou de l’école et qu’elle était sur le point de lui donner quelques graines pour oiseaux qu’elle gardait pour les cas comme celui-ci où elle devait remercier un animal pour l’envoi d’une lettre, la Pouffsouffle se mit à crier d’un coup, sans que Salmakia ne s’y attende :
« ÇA SUFFIT !! »
Et bien ! Qu’avait encore fait Salmakia pour s’amener les foudres de cette jeune fille ? Elle se retourna vivement et remarqua que la Pouffsouffle la regardait avec des yeux honteux et s’excusa. Ces remarques la concernaient-elle ou pas ? En tout cas, elle était bien gentille cette Pouffsouffle mais plutôt que s’excuser, elle aurait peut-être dû réfléchir un peu avant de parler…

Salmakia se retourna alors, feignant d’ignorer sa compagne et envoya sa lettre. Lorsqu’elle regarda à nouveau vers la Pouffsouffle, cependant, elle remarqua que celle-ci suivait des yeux le hibou qu’elle venait d’envoyer dans la nuit, pensive. Qu’avait-elle donc encore cette jeune fille ? Salmakia, réfléchissant, fit quelques pas vers la sortie. Mais elle s’arrêta avant la sortie et, s’adressant à l’autre sorcière, elle dit de sa manière toujours très construite :
« Tu sais, tout le monde a des ennuis mais ce n’était pas une raison pour me parler de cette manière. J’espère que tes tracas s’arrangeront mais sois un peu plus sympathique et réfléchis à ce que tu vas faire avant d’agir et peut-être que tout se passera mieux… Il est évident que si tu parles à tous comme tu l’as fait pour moi, cela va t’attirer des soucis. »
L’objectif de Salmakia n’était pas de lui donner des leçons mais surtout de lui montrer qu’elle n’avait pas trop appréciée sa manière de lui parler. Après tout, elle avait décidé de ne plus se laisser marcher sur les pieds et, si elle acceptait de se faire parler ainsi sans rien dire, elle ne se débarrasserait jamais des gens qui essayait de la rabaisser plus bas que terre.

La jeune Serdaigle avait prit cet élan de colére pour elle alors que Mina venait juste de s'énerver contre elle même car à ce moment précis elle se détestait, elle haïssait ce qu'elle était en train d'écrire, elle détestait son pére qui lui non plus n'avait pas chercher à lui donner de nouvelle, elle détestait ce qu'elle venait de penser à l'instant. Elle tourna donc la tête vers la jeune fille qui avait l'air exaspérée par son comportement :

"Il ne fallait pas prendre ce que je venais de dire pour toi.. Je me le disais à moi, je me croyais seule avec mes problémes..
Si je m'excuse encore une fois ça pourra changer quelque chose à notre premiére rencontre? " ajouta-t-elle avec un léger sourire d'excuse et d'envie de connaïtre un peu plus cette éléve qui avait l'air aussi complétement perturbée par surement d'autre raisons, la jeune Serdaigle c'était faite humilié et Mina avait honte de son propre comportement.
Elle se mit à regarder le ciel où le soleil venait de se coucher mais il laissait encore quelque couleur en faisant place à un jolie croissant de lune comme Mina les appréciait. Puis elle dit à l'intention de la jeune fille qui se trouvait elle aussi dans la voliére :

"J'ai du mal à me contrôler en ce moment. Mais tu sais ce que pense les autre de moi je ne m'en soucis guère. Oh à une époque je voulais faire attention à mon image, je n'y arrivais pas d'ailleurs, dés que quelqu'un ne m'appréciait pas j'étais emplie d'une profonde tristesse mais maintenant je m'y suis faite à l'idée. On ne peut pas être apprécier par tout le monde, il faut donc rester comme on est et ne pas changer pour les autres..
Je ne sais pas vraiment pourquoi je te raconte ça.. Peut être j'ai juste besoin et envie de parler à quelqu'un et c'est tombé sur toi."

Elle accompagna son texte d'un sourire de compréhension par rapport à ce qu'avait l'air de subir la jeune Garipaldi mais Mina ne voulait pas non plus passer pour une éléve indiscréte qui se mélait de la vie de tout lemonde. Bon il était vrai qu'elle était discréte, qu'elle aimait bien savoir pourquoi les gens n'allaient pas bien, pourquoi ils avaient des problémes, elle était comme ça aprés tout.. toujours interessait pas les autres, par le monde qui l'entourait, par la magie. Voila d'ailleurs pourquoi elle était dans cette fabuleuse école. Elle repensa à tout ce qu'elle avait vécu ici.. Oh! elle en avait vécu des choses, des journées extraordinaires ou des journées vraiment horrible, à ne faire qu'écouter en cours sans jamais comprendre un seul mot car les pensées vagabondaient ailleurs. La jeune Lempin se souvenait des balades dans le parc avec ses amis à rire et à parler de tout et de rien.
La jeune fille avait toujours su qu'il fallait qu'elle arrête de vivre dans le passé, de vivre dans le présent.. elle y arrivait de plus en plus mais elle avait encore beaucoup de mal . Elle aimait repensser à toutes les choses qu'elle avait vécu, aux moments heureux qu'elle avait eut quand sa mére était encore en vie.. mais peut être fallait il arrêter définitivement. Tracer un trait sur le passé, sans pour autant l'oublier mais arrêter de se retourner chaque jour en espérant le revivre encore. Non. Maintenant il fallait aller de l'avant.

Elle se saisit de nouveau de sa plume, passa la main sur son parchemin pour l'applatir et écrire de nouveau. Sa main ne tremblait presque plus, Mina elle même était redevenue calme comme elle l'était de plus en plus. Elle se mit à écrire mot aprés mot, doucement, en relisant bien la phrase à chaque fois, deux fois même, pour être sur de ne pas écrire d'énormité, pour ne pas blesser son pére même si elle aurait voulu s'énerver contre lui, lui dire qu'il aurait pu l'inviter à la maison, lui proposer de rentrer à la maison pendant les vacances.... Et si.. Non elle ne voulait même pas envisager encore cette hypothése là. Elle s'arrêta de nouveau pour attendre une réaction de la jeune Serdaigle.