Sombre solitude

Ariolas avait souvent entendue parler du terrain de quidditch de poudlard...Immense, offrant un vaste panorama ( les environs étant dégagés afin d 'éviter au joueurs tout risque de collision avec les arbres ) et surtout situé a bonne distance du château.La solitude, la tranquillité, le calme et le beauté d'un paysage paisible...Le paradis!!

Néanmoins, il lui fallait passer par un chemin a demi envahis d'arbres, il avait donc décider de laisser son uniforme dans son dortoir pour s'habiller simplement d'une veste et d'un jean, car même s'il savais raccommoder des vêtements par la magie, le résultat n'était guère moins grossier que la pièce de tissus utilisé par les moldus pour cacher un trous...

Enfin il arriva a destination: le stade s'ouvrait devant lui...Effectivement immense, et, on ne lui avait pas mentis: la vue était magnifique!!!Mais ce paysage, il n'y fit pas attention très longtemps, son sentiment de solitude et de sérénité étouffé dans l'œuf parla forme qu'il aperçue a quelques mètres de lui.

Il s'agissait d'un jeune fille a ce qu'il pouvait deviner de sa corpulence.Ses cheveux étaient roux, magnifique, mais sa coiffure, étrange...En fait il était lâchés, mais ils avaient encore la forme très vague de deux couettes, comme si elle s'était fait des couettes, puis avait arraché rageusement les élastiques...Elle était assise dans l'herbe humide, contemplant le stade, tout comme lui, mais elle avait une attitude bizard: elle semblait rire, mais ses rires ne semblait pas joyeux...ils semblait être a la limite entre le rire et le sanglot...Peut-être une contraction des deux, ou même quelque chose qu'il ne connaissait pas ( ou pas encore)...

c'est donc avec une prudence extrême qu'il s'avançât vers cette fort jolie demoiselle...

Bonjour, je m'appelle Ariolas.Est ce que je peux m'asseoir?

La jeune fille, au son de sa voix, sursauta.Elle ne l'avait visiblement pas entendue arrivé, et après un bref instant de stupeur, lui fit un infime signe de la tête...




[HS] Désoler, je n'ai pas voulu aller plus loin, car je ne saurais prévoir les réactions de ton perso a l'avance, et j'aurais trop peur de le dénaturer si je le fait répondre...Tu peu par contre faire réagir le mien si tu le souhaite, je pense que tu n'aura pas trop de problèmes^^ [/HS]

Bout de laine ? Pour retrouver son chemin c’est pratique, mais côté discrétion… Il y avait aussi un sortilège pour se retrouver mais si elle échouait dans son exécution… Une voix masculine l’arracha de ses réflexions et par la même occasion, de son siège. Surprise d’être ainsi interrompue dans ses plans, elle sursauta puis releva la tête qui perdit entre temps, le vague sourire qui l’illuminait. Un garçon visiblement de même taille qu’elle, aux yeux bleus et verts, se tenait devant elle. Ariolas. Est-ce qu’il pouvait s’assoir ? Bonne question. D’humeur à faire du social, la jeune fille répondit aussi naturellement que possible :

" Il n’y a pas encore de noms inscrits sur les sièges alors on peut considérer que oui. "

‘Considérer’ car elle n’avait pas réellement envie d’avoir ce garçon dans les pattes. Elle ignorait de quelle maison il provenait, ses habits étant ceux d’un moldu mais elle devina qu’il n’était pas de Serpentard : elle l’aurait forcément vue au cours de la répartition s’avancer vers la table et elle s’en serait souvenue. Car faute de divertissements, elle avait bien été obligée de suivre la cérémonie de A à Z... Après tout, la maison elle n’en avait cure. Du moment qu’il ne soit pas de Gryffondor. Quoique… Il pourrait s’infiltrer dans la chambre du garçon et pourrait faire ses crasses à sa place ! Intéressant… Il n’aurait donc plus de répits et sa vengeance aura été exécutée sublimement. Après, peut-être la suppliera-il de tout recommencer à zéro ? Car elle bien sûr, cette situation la laissait indifférente et jamais elle ne s’abaisserait à faire quoique ce soit pour qu’ils se réconcilient… … … Il fallait donc qu’elle joue la carte de l’amitié – et sérieusement, elle en avait assez d’être seule – et elle pourrait ainsi tirer, avantage de cette situation.

Elle reporta son attention sur le mi-brun, mi-blond et constata qu’il était juste à ses côté, assit et pensif, comme elle. Air innocent et gentils, il serait parfait pour les mauvais coups, personne ne pouvant le soupçonner avec cette tête d’ange. Si en plus il était à Poufsouffle ou Gryffondor, il avait toutes les cartes en mains pour passer inaperçu dans les embrouilles. Manque plus que son accord… Déjà, parler de ses problèmes pour tromper sa vigilance et lui faire croire à de la confiance, ensuite le mettre sur le chemin de son plan et enfin… L’exécution. Peut-être pourrait-elle enfin avoir un peu de satisfaction dans ses blagues,- avoir un public est toujours mieux -, et peut-être pourrait-elle trouver en Ariolas un véritable ami et tirer un trait définitivement sur le Gryffondor… Abigaël scotcha donc un sourire sur ses lèvres et dit au garçon :

" Ariolas ? Si une fille te fait la tête pour quelque chose de stupide ou d’irréel et que ce qu’elle critique, elle le reproduit elle-même, qu’est-ce que tu ferais ? " La jeune fille fixa alors l’autre bout du terrain l’air abattue. " Au faite, je m’appelle Abigaël Oneglia. " Finit-elle la voix légèrement tremblante. Un dosage parfait pour faire tomber le garçon dans le panneau de l’irréel…

Perdue dans sa contemplation du paysage il n'entendit que très vaguement la première phrase:

" Ariolas ? Si une fille te fait la tête pour quelque chose de stupide ou d’irréel et que ce qu’elle critique, elle le reproduit elle-même, qu’est-ce que tu ferais ? "

Néanmoins il compris très nettement la 2eme

" Au faite, je m’appelle Abigaël Oneglia. "

Abigaël...Il avait déjà entendue se prénom et tout comme la dernière fois qu'il l'avait entendue, il le trouvait très beau.Il trouvais aussi qu'il allait très bien avec cette fille assise a coter de lui, une jeune demoiselle qui semblait triste, mais prête a parler, et lui il était prêt a l'écouter...Il réfléchit donc a la première phrase totalement inconscient du spectacle qu'il devait offrir, a la regarder sans vraiment la voir, un demi sourire aux lèvres...Une personne qui critique un de tes actes, ne t'adresse plus la parole car tu l'a fait, puis le fait elle-même?Il savait bien ce qu'il en pensait...Mais devait-il répondre franchement?S'il y avait bien une chose que la vie lui avait appris, c'est que répondre franchement a une inconnue n'était bien souvent pas la meilleure chose a faire...Rien ne valait répondre vaguement, afin de pousser la personne a faire ses propres conclusions...

Et bien, Abigaël...Je pense que cette personne devrait réfléchir a ses propres actes, mais aussi qu'on devrait l'aider...Voir ses propres erreurs n'est jamais facile..."on voit plus facilement le hibou dans le chaudron du voisin que le dragon que l'on a dans le sien"

Il n'osait affirmer sa pensée plus profondément, car ce sentiments diffus qui ne le lâchait pas en société revint pulser plus intensément encore a ses paroles...Ariolas était quelqu'un qui écoutait beaucoup son instinct, et celui-ci lui soufflait a cet instant que cette jeune fille pouvait être n'importe qui, même une de ces serpentards sur qui on racontais tellement de choses qui lui faisait froid dans le dos...Tout d'un coup il se félicita de ne pas avoir mis son uniforme, et se promis de ne surtout pas lui révéler dans quelle maison il était avant d'en avoir appris un peu plus sur elle...

Elle le regardât droit dans les yeux.

Je ne t'ai pas demander ce que tu en pensait, mais ce que tu ferais...

je t'ai repondu.Il faudrait lui ouvrir les yeux...

La jeune fille regardait a présent au loin...elle semblait se retenir de dire quelque chose, puis frissonna.

Veux-tu qu'on rentre?

Le garçon la regardait sans la voir. Un mince sourire se dessina sur le visage de la jeune fille. Apparemment, il avait dû marcher à fond. Cependant, Abigaël préféra se freiner dans l’imitation du réel. Elle ne voulait pas tomber ni dans la caricature, ni dans ses véritables sentiments. Il lui répondit. Plus vague que ça, on ne faisait pas. Et aller voir le Gryffondor et lui dire ‘ouvre les yeux mon coco, tu comprends rien’, n’était pas trop son genre. Non, là il ne l’aidait pas. Se rendant compte que petit à petit elle s’éloignait de son objectif premier, qui était d’obtenir l’aide du garçon pour matérialiser ses plans, elle demanda au petit brun un petit éclaircissement.

" Je ne t’ai pas demandé ce que tu en pensais, mais ce que tu ferais "

Ils se regardèrent quelques instants dans les yeux et le garçon répondit. ‘Lui ouvrir les yeux'. Elle détacha son regard du jeune homme pour le poser sur le gradin opposé au sien. Non. Mauvaise réponse. Est-ce qu’il fallait qu’elle prenne le risque de lui dévoiler ses plans ou alors était-ce une poule mouillée qui se laissait délibérément marcher sur les pieds ? Un coup de vent la fit frissonner. Non, elle devait lui faire comprendre ses intentions et non les lui dire. Comme ça, elle n’aurait rien à demander et s’il était d’accord, il ferait le premier pas et lui dira puis, agira. Dans le cas contraire, il n’aurait droit qu’à son indifférence. Elle reposa son regard sur le petit brun et constata à sa mine interrogative, qu’il attendait une réponse. Elle fit un mince sourire et ne répondit rien, un ‘oui’ ou un ‘non’ étant trop risqué. Abigaël passa une main dans ses cheveux et se résolut à ouvrir la bouche :

" J’avais une idée pour résoudre cela mais je doute qu’elle soit excellente. "

La Troisième Année arrêta sa phrase là. Elle savait que le jeune Ariolas allait certainement lui demander de continuer mais opta plutôt pour la patience. Elle allait lui raconter toute l’histoire et il pourrait ainsi s’exprimer librement à la fin. Là, elle verrait s’il était avec elle ou non, s’il était prêt à l’aider. Après, s’il était digne de confiance, elle pourrait lui exposer son plan et lui dire quel rôle il jouerait. En contre parti, elle lui rendrait la monnaie sur ce qu’il voulait, du moment que ce ne soit pas affectif. Elle fit mine alors d’être passionnée par ses mains et commença son récit.

" Un ami m’a dit que j’étais égoïste parce que je jugeais sans avoir pris le temps de comprendre la situation et que je me basais simplement sur ce que je pouvais ressentir. Seulement lui, lorsqu’il m’a vu avec un autre garçon, il m’a ridiculisée face à lui alors qu’il ne savait pas pourquoi j’étais avec lui. Après il ose me dire que je suis égoïste... Mais attend, c’est pas le pire ! En plus de me faire honte et toucher ma fierté, il a attaqué stupidement le garçon avec qui j’étais… Après je lui ai dit qu’il était idiot et il m’a fait comprendre que pour lui, je disparaissais de la circulation. Le pire c’est que dans tout ce qui c’est passé, il est le seul responsable... Et il m’a entrainée dans sa ridicule prestation. Alors, qu’en penses-tu ? "

La jeune fille ôta ses mains de son champ de vision et les remplaça par Ariolas. Est-ce qu’il croyait qu’elle était sincère ? Est-ce qu’il lui faisait plus confiance à présent ?

" Un ami m’a dit que j’étais égoïste parce que je jugeais sans avoir pris le temps de comprendre la situation et que je me basais simplement sur ce que je pouvais ressentir. Seulement lui, lorsqu’il m’a vu avec un autre garçon, il m’a ridiculisée face à lui alors qu’il ne savait pas pourquoi j’étais avec lui. Après il ose me dire que je suis égoïste... Mais attend, c’est pas le pire ! En plus de me faire honte et toucher ma fierté, il a attaqué stupidement le garçon avec qui j’étais… Après je lui ai dit qu’il était idiot et il m’a fait comprendre que pour lui, je disparaissais de la circulation. Le pire c’est que dans tout ce qui c’est passé, il est le seul responsable... Et il m’a entrainée dans sa ridicule prestation. Alors, qu’en penses-tu ? "

Ariolas suivit son regard, plus par habitude que par réel désir de savoir ce qu'elle regardait si intensément...
En effet, quel intérêt de regarder ses mains???Quoi que...Elle avait des mains magnifiques, surmontés d'ongles aussi sublimes que des pelles à tarte.
En effet, Ario aimait beaucoup faire des liens entre les choses, et il voyait souvent les mains comme des pelles.Référence a l'époque où ils s'en servait comme tel pour faire des châteaux de sable??Enfin voila, il s'imaginait toujours les mains comme telles, allant de la grosse pelle à neige, énorme, carrée et plutôt brutale à la petite pelle à tarte, subtile, menu et utilisées afin de servir des mets délicats..

Vraiment, Ariolas en resta bouche bée...Jamais pareil doigts il n'avait vu...Ariolas ne put s'empêcher de baver sur son jean tellement ce spectacle l'émerveillait... Cette sorcière était décidément la propriétaire des plus belles mains qu'il lui fut donner de voir, et c'est a lui qu'elle faisait l'honneur de les montrer!!!Personne ne pourrait jamais l'égaler. Il fallait qu'il se les empare, le cœur de la jeune fille avec...
Il était perdue dans ses pensées quand il s'aperçut que la jeune fille le regardait,une petite larme au coin de l'œil

Cette larme était comme une perle produite par par son œil...Et pour la première fois, Ario s'aperçut d'une chose: il compris pourquoi on parlait de perle pour les larmes...Les yeux sa ressemble un peu a une huitre...C'est humide, c'est salé, c'est beau et des fois c'est dure a comprendre...

Enfin il sorti de sa torpeur pensive pour tenter de répondre, maladroitement certe, mais de répondre tout de même.

J'en pense...Que perdre son sang froid n'est jamais bon, mais je ne suis pas la pour te faire la moral, d'autant plus qu'il semble être plus fautif que toi...j'avoue que j'aurais plutôt tendance a me ranger de ton avis, car moi aussi j'écoute mon instinct...Tu disais avoir une idée?quel est-elle?

Ariolas regardait ses mains avec envie et semblait en vouloir apprendre chaque millimètre. Ce comportement agaça la jeune fille : ses propos étaient-ils si ennuyeux que ça pour qu’il s’intéresse à une partie aussi ingrate que les mains ? Ca aurait été ses yeux encore, elle aurait compris, - avec le Gryffondor elle avait été habituée – mais là ses mains… Elle n’ignorait pas que le récit de ses aventures étaient inintéressantes mais de là à ce taper un fixe sur ses mains et avoir consciemment un air stupide… Abigaël retira alors son regard de la silhouette masculine et observa ses mains. Elles n’avaient rien de particulier. Elle s’était presque attendue à voir quelque chose d’extraordinaire mais non, ce n’était qu’une paume surmontée de doigts. Banal.

Le garçon avait enfin répondu. Sentant la victoire approcher, le cœur de la petite rousse accéléra la cadence mais son visage resta imperturbable. Si elle souriait alors que quelques instants auparavant elle paraissait abattue, le jeune homme comprendrait alors que tout cela n’avait été que mise en scène et là ses projets de vengeance tomberaient à l’eau. Mais il était de son côté et elle ne savait toujours pas comment il réagirait si elle lui annonçait ce qu’elle avait en tête. Sa position détendue et son sourire innocent semblaient montrer que c’était plutôt quelqu’un de calme alors est-ce qu’en étant calme, il était joueur comme elle ?Le Gryffondor aussi paraissait innocent et pourtant…

« Lui montrer qu’il a tort. » Répondit-elle d’une voix rauque.

Après plusieurs secondes de réflexions, elle avait finalement opté pour un chemin détourné afin qu’il comprenne de lui-même que ce qu’elle avait prévu n’était pour ainsi dire, pas très loyal. Sa réponse ne laissait supposer que ça. A cet instant, il se demandait sûrement ‘comment’. C’était le moment de répondre avant qu’il ne lui demande, avec une fois de plus, la carte de la fille abattue qui cherche la confiance et le soutien de l’autre. Il lui répondrait alors qu’elle pouvait lui faire confiance et une fois cela dit, elle lui expliquerait tout et l’inclurait dans son plan. Suivant donc le déroulement qu'elle avait imaginé quelques instants plus tôt, la jeune fille se leva et avança de quelques pas, de manière à tourner le dos au petit blond. Elle passa une main dans ses cheveux et commença, la voix éteinte :

" Tu me promets de ne rien dire ? Je… Ce garçon était le seul véritable ami que j’ai eu et… Tu sais comment ça a fini… Je ne veux pas être à nouveau déçue… " Elle se retourna vers le garçon qui était à son tour, debout devant le gradin et continua, les yeux embués : " Je peux te faire confiance ? "

Elle le regarda quelques instants, silencieuse, puis s’avança lentement vers lui. A sa hauteur, elle le prit dans ses bras sans permission et, simula un sanglot. Elle en profita pour faire éclater le sourire qui lui avait démangé les lèvres – ce spectacle dramatique était vraiment trop amusant – et lui murmurer à l’oreille :

" Je peux te faire confiance ? "