Fiction: Et si...

Bonjour! ^^ Je vous présente ma fiction, intitulée Et si... (mais qui en fait aurait pu carrément s'appeler "Wake up" )
C'est une histoire de fantaisy, avec un tout petit peu de science-fic, et qui commence bien sûr par "Et si..."
J'espère qu'elle vous plaira (elle est pas terminé), bonne lecture! ^^







Antoine marchait dans la rue, tête baissée et les mains dans les poches de son jean. Ses cheveux d’une couleur châtain cendrée venaient souvent chatouiller ses joues, mais il ne faisait rien pour les arrêter. Ses yeux bleus, avec des nuances vertes et grises, étaient voilés d’une fatigue qu’on ne lui connaissait pas d’habitude.
Ses professeurs l’avaient renvoyés de leurs cours pour qu’il rentre chez lui se reposer.
Alors, il était partit.
Lee disait qu’il avait trop bossé durant cette semaine pour réussir les examens d’entrée en terminale, mais il n’avait rien fait de tout cela. Il avait regardé ses feuilletons préférés, avait téléphoné à onze heures du soir à sa nouvelle petite amie, et avait lu cinq livres d’une traite, car il ne voulait pas dormir.
Le jeune homme leva la tête vers le ciel gris et orageux qui pesait comme un couvercle sur la ville toute aussi grise et morne. Dormir, c’était une façon de parler… Puisqu’il dormait trop souvent en ce moment, et que des rêves étrangement semblables l’assaillait de toute part, si bien qu’il n’arrivait jamais à se reposer une seule minute durant ses songes.
Il bifurqua brusquement à droite pour s’engager dans une longue ruelle encerclée de hauts immeubles, au bout de laquelle se trouvait la maison des Hacker.
Antoine imaginait déjà la petite maison grise, haute de deux étages, trouée de cinq fenêtres sur la façade et d’une porte en bois peint, sous un porche éclairé par un lampion japonais que tante Jeanne avait ramené de ses innombrables voyages. L’adolescent entendait ses pas résonner entre les deux murailles qui l’encerclaient, et il se sentait oppressé pour une raison qu’il ignorait. Ses murs, il était passé entre eux un bon millier de fois, et pourtant, cela lui donnait l’impression qu’un danger mortel l’attendait au bout de ces murs, alors que s’y trouvait sa petite maison si confortable.
Encore un détail qui l’agaçait, en plus de ses rêves.
Une fois arrivé sur le perron, il ouvrit la porte et pénétra dans cette maison si familière. Vidée de ses occupants toute la journée, elle sommeillait plongée dans une semi- pénombre chaleureuse dans laquelle il se sentit tout de suite rassuré.
Antoine grimpa l’escalier en colimaçon jusqu’au premier étage, là où se trouvait sa chambre.
Elle était petite, composée d’un lit, d’une table de chevet, d’une étagère et d’un bureau, le tout sous une demi- tonne de vêtements, feuilles de dessin et livres entamés.
Il plongea dans l’océan d’immondice et atteignit son lit, l’un des rares meubles à avoir survécu au capharnaüm, et s’y allongea.
Le regard tourné vers le plafond – en polystyrène, une idée assez farfelue de son oncle- et les mains croisées derrière sa nuque, il réfléchissait.
D’accord, il était fatigué. A bout, même…Mais comment expliquer ces rêves incessants ? Toujours eux !
« J’en ai marre ! » Cria-t-il au silence de la maison avant de se retourner sur son matelas, le visage enfoui dans le duvet de son couvre-lit.
Une voix lui répondit, familière et criarde :
« Antoine ?! Tu es déjà rentré ? »
Des bruits de pas de firent entendre, et la porte de sa chambre s’ouvrit sur sa tante Jeanne, une femme replète à la chevelure rouge vive. Elle observa d’un œil critique l’état de sa chambrée, puis son neveu avant d’ajouter :
« Tu aurais pu en profiter pour ranger ta chambre, darling …
_Oui…Marmonna l’adolescent en relevant légèrement sa tête du lit dans lequel il était vautré.
_C’est toujours « oui » et jamais rien avec toi, soupira Jeanne Hacker en disparaissant derrière la porte. »
Antoine referma ses yeux bleus et soupira aussi. Allez, il faut dormir…
Au bout de plusieurs minutes, lorsque le silence était revenu à l’étage, il sentit son esprit vagabonder dans ses souvenirs de la journée, puis se libérer totalement…



« Le vent souffle agréablement aujourd’hui…C’est dommage que tu ne puisses le sentir »
Une belle femme se tenait devant lui, lui présentant son profil droit. Ses longs cheveux couleur or et bouclés semblaient auréolés de lumière divine, et ses yeux verts et scintillants le fixaient avec douceur. Elle-même semblait être constituée de lumière, tellement elle était radieuse…
La femme eut un rire cristallin qui le fit frissonner et il la vit s’approcher de lui, tendant une main fine et délicate dans sa direction.
Mais cette main sembla rencontrer une vitre, et le sourire de la jeune femme s’effaça tandis qu’elle ôtait sa main pour sa serrer contre son coeur.
« Je t’en pris, réveille-toi… »



Antoine ouvrit ses yeux brusquement, pour ne voir qu’un plafond en polystyrène et le faciès d’un chat couleur abricot tout proche du sien.
Le jeune homme grogna et repoussa Pêche [1] d’un revers de bras pour se redresser sur son matelas. Le félin jeta un regard dédaigneux sur son maître avant d’aller se lover sur un coussin bleu qui traînait au sol, le regardant se frotter les yeux et poser ses pieds nus sur le sol.
« Pff…C’est pas vrai ! » Marmonna-t-il en serrant le poing.
Encore un rêve étrange où des personnes étranges lui parlait étrangement…Et cette fille, il avait l’impression de la connaître, mais en même temps il ne l’avait jamais vu.
L’adolescent se leva de son lit et passant sa main dans ses cheveux châtains cendrés, et sortit de sa chambre pour gagner le salon.
Là, il rencontra une nouvelle fois la tante Jeanne, qui sirotait un thé 100% anglais avec des biscuit suédois importés, installée sur la grande table de la cuisine- salle à manger.
« Le proviseur m’a téléphoné, Antoine…
_Oui. Fit-il simplement en s’asseyant en face d’elle et en lui piquant un de ses biscuits.
_Il m’a dit que tu dormais en classe, et que c’était pour ça qu’il t’a renvoyé ici.
_Oui.
_Tu ne dors pas assez ? Tu regardes la télé tard c’est ça ? Ou bien es-tu malade ? »
Elle termina sa phrase en se penchant par-dessus la table pour imposer sa main garnie de bagues sur le front de son neveu, comme s’il était brûlant de fièvre.
_Je dors même un peu trop, grogna le jeune homme en détournant son regard. Et tu sais bien que je ne tombe jamais malade…
_Oui, fit à son tour la rousse en buvant une gorgée de thé. Mais si tu as quelque chose à m’avouer, tu sais que…
_Je sors. »
Il avait dit cela brusquement, coupant la phrase qui promettait d’être extrêmement longue et se leva de sa chaise en se dirigeant vers la sortie.
« Antoine ! » Fit une dernière fois sa tante avant qu’il ne referme la porte derrière lui.



La rue s’étalait sur plusieurs centaines de mètres, encadrée d’un côté par la route, de l’autre par une rangée de peupliers aux branches nues.
Antoine continuait d’avancer, le regard rivé sur la pointe de ses baskets, et les mains plongées dans ses poches. A l’heure qu’il était, Lee et les autres devaient être sortis du lycée…Il allait les rejoindre pour flâner dans le parc, comme à leur habitude.
Il bifurqua à droite, prenant le chemin le plus court pour rejoindre le Lycée Victor Hugo.
Sa tante Jeanne et l’oncle Gustave s’occupaient de lui depuis la mort de ses parents dans un accident de voiture, alors qu’il n’avait que cinq ans. Même là, il n’avait absolument aucun souvenir d’eux, et ne cherchait pas à se remémorer leurs visages, non pas que cela le rende triste, mais plutôt…il savait que cela réveillerait quelque chose en lui, quelque chose pour l’instant enveloppé dans un voile fragile au fond de lui…
Au bout de quelques minutes de marche, il atteignit la Lycée, une haute bâtisse blanche criblée de fenêtres d’où sortait des élèves par centaine.
Le jeune garçon guetta pendant un moment ses amis du regard, jusqu'à ce qu’une tornade nattée, précédée d’un hurlement tonitruant fonça sur lui. Ainsi l’accueillit Lee Johns : en sautant à son cou et manquant de le faire tomber à la renverse, comme d’habitude. [2]
« Antoiiiiiiiiiinnnnneeeeee !!!!!
_Arg…lâche-moi Lee, tu m’étouffes ! »
Le blond à la longue tresse consentit à défaire son étreinte, et un rire clair jaillit derrière eux. Antoine leva ses yeux pers vers Rachel, une grande brune musclée, accessoirement championne de natation, qui lui fit un salut bien plus discret que son ami. Le reste de la bande suivit pour lui faire la fête : Johan, le sportif invétéré qui revenait tout les jours avec des sparadrap sur le visage, Yann, le frère jumeau de Lee qui lui était beaucoup plus posé et Olivier, son deuxième meilleur ami, un éternel philosophe et poète à ses heures.
La bande alla d’un commun accord vers le parc, Lee le criblant de questions et Olivier tentant de calmer les ardeurs du blondinet.
« Johns, fiche-lui la paix, gronda Olivier en le fusillant de ses yeux noirs.
_T’es jaloux c’est tout, ricana Lee au brun avec un clin d’œil. Tombe malade et je te câlinerai aussi, mon chéri !
_Pff…Qu’est-ce qui me retient de l’étrangler, bon sang ??!!
_Antoine, demanda subitement Yann d’une voix basse. Tu n’aurais pas mieux fait de rester chez toi pour te reposer ?
_Je n’ai pas envie de dormir, répliqua aussitôt l’intéressé, fuyant le regard bleu et perçant de son ami.
_Hm, je vois, répondit simplement Yann Johns en détournant lui aussi son regard. »
A part l’énième bagarre Lee vs Olivier, le silence régnait dans la bande, à présent installée sur les bancs du parc, à l’ombre d’un peuplier. Les enfants jouaient non loin de là dans les manèges de bois, emplissant l’air de rires clairs et joyeux.
Les discussions varièrent et l’heure passa lentement, tandis que Johan avait décidé de grimper dans les branches de l’arbre et y été allongé sur le ventre, comme un félin, les bras se balançant dans le vide.
« Rhhhhaaa !!! S’exclama brusquement Olivier en s’extirpant du banc d’un bond vif, avant de se tourner vers Lee, furieux. Espèce de sale pervers dégénéré ! Garde tes mains dans tes poches ! »
Lee éclata de rire avant de se recevoir une mémorable baffe sur la tête. La suite, les membres du groupe la devinaient déjà et la suivait avec des soupirs exaspérés : Comme deux gamins, ils s’étaient mis à se courir après à travers le parc entier.
« Ils ne se fatiguent jamais, ces deux-là, souffla Johan qui semblait jusque là s’être endormit en haut de sa branche.
_Un jour, ils viendront m’annoncer leurs fiançailles, soupira Rachel avec un demi-sourire, cela ne m’étonnera pas le moins du monde…
_Ouais, plaisanta Antoine en scrutant le ciel gris et nuageux. Et Lee voudra faire de moi son garçon d’honneur, l’imbécile…
Yann pouffa doucement et ajouta quelque chose qui fit rire Rachel.
Mais Antoine lui écarquilla ses yeux bleus- verts, fixant le blond avec horreur. Qu’avait-il entendu ?
« Réveille-toi »
Et ce n’était pas la voix habituelle de Yann Johns, il en était sûr. Celle qu’il avait entendue était plus sombre, et c’était une voix de femme. Et ces mots…réveille-toi…
«Yann! S’exclama-t-il après une hésitation. L’interpellé tourna ses yeux bleus et doux vers lui, constatant son air effaré.
_Quoi ?
_Répète ce que tu viens de dire…
_Ben, fit le blond, embarrassé par le regard pesant de son ami, j’ai dit qu’ils trouveraient encore un sujet de dispute, si tu serais celui de Lee ou d’Olivier…Quelque chose ne va pas ? »
La fin de sa phrase était pointée d’inquiétude, mais Antoine ne lui répondit pas et se leva d’un bond, au moment même où les deux coureurs passaient devant eux. Lee et Olivier se figèrent dans leur course poursuite, et interrogèrent du regard la championne de natation tandis qu’Antoine grommelait un « j’vais faire un tour » sombre en s’éloignant du groupe.

« Qu’est-ce qui lui prend ? demanda Johan en se laissant glisser de son arbre avec souplesse.
_Je sais pas, répondit Yann d’une voix basse, il a l’air troublé…
_C’est l’amour ?! Proposa Lee en brandissant son index, aussitôt rabroué par Olivier qui était redevenu grave et sérieux.
_Il est comme ça depuis une semaine, observa Rachel en se levant à son tour. J’ai peur qu’il fasse une gaffe…
_Suivons-le, enjoignit Johan en partant de l’avant, aussitôt suivit par ses quatre amis.



(j'avais oublié les NDA ^^")
[1] Auteur : hahaaaa ^o^ couleur abricot = Pêche ! hahahahahaha *rire crispé*
Antoine : -_- mon dieu quelle inspiration divine…

[2] Auteur : comment ? Vous lui trouvez des airs de Duo Maxwell ? ^^’ c’est juste une impression voyons !

Waah !! Tu t'es gavé là Toboe ^^ ! J'attend la suite !!

(marchiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ^,^)



Antoine avait pris le chemin inverse pour rentrer chez lui. Au-dessus de sa tête, l’orage menaçait d’éclater, et la chaleur était si pesante que ses vêtements lui collaient à la peau comme s’ils étaient trempés.
S’appuyant sur le tronc des peupliers qui bordaient l’autoroute, il avançait en trébuchant souvent, ses yeux voilés de rage et d’épuisement.
Pourquoi toujours ces mêmes rêves ? Ces maudits cauchemars qui n’en finissaient pas et qui allaient jusqu’à hanter sa journée !
Il poussa un juron en butant sur une pierre, manquant de s’étaler lamentablement au sol. Sa vue se brouillait, il avait envie de fermer les yeux, comme si des kilos de plombs remplaçaient ses paupières.
« Non…ne pas dormir…ne pas… »
Soudainement, une kyrielle de sons aigus traversa son esprit et il retint de justesse un hurlement de douleur.
Des cris, des milliers de cris aigus. La peur, l’angoisse, la terreur…Des milliers de battements de cœurs affolés qui l’assourdissaient. La fenêtre lui apparut, alors qu’il savait pertinemment que ses yeux étaient ouverts. Elle était béante, donnant sur un monde qu’il ne connaissait pas, plongé dans le feu et la peur. Dans le ciel volaient des créatures noires, qui poussaient des hurlements suraigus, reprit en chœur par la population affolées qui grouillait dans les rues d’une cité.
Une voix familière lui parvint : c’était la femme aux cheveux d’or… Mais son timbre autrefois doux était empreint de peur et d’affolement, elle sanglotait, affalée à ses pieds, ses longues boucles blondes descendant en cascade sur ses épaules jusqu’au sol.
« Réveille-toi, je t’en prie ! Toi seul peux les vaincre ! »
Antoine serra les dents, ne comprenant que la moitié de ses paroles, quasiment assommé par les bruits du dehors.
Que voulait-elle ? Il était réveillé ! Il ne devait pas s’endormir ! Elle devait le laisser tranquille… !
De nouvelles images défilèrent, plus douloureuses encore. Un vent violent s’était engouffré par la fenêtre, dont les verres colorés avaient volés en éclat. Une des créatures noires s’était arrêté devant la petite ouverture, et une ombre sauta de la tête du monstre pour atterrir souplement à l’intérieur.
Cette homme, car c’en était un, il ne le connaissait pas, mais rien que de voir sa cape noire et le masque d’argent qui couvrait son visage lui inspirait une peur immense…
L’inconnu s’empara avec brutalité de la jeune femme au sol, qui poussa un hurlement en continuant de l’appeler : « Réveille-toi ! Je t’en pris ! » Et l’homme d’éclater d’une rire sinistre dénué de sentiments, en sifflant d’une voix de serpent :
« Alors, on ne vient pas sauver sa fiancée ? »
Antoine ne pu résister à la souffrance que chacun de ses mots lui infligeait et se mit à hurler en étreignant son crâne d’une main. Il ne comprenait rien ! Cette fille était en danger, il le sentait ! Mais comment faire ! Il était réveillé, ce n’était qu’un rêve, un rêve !
L’homme ricana une nouvelle fois et lui tourna le dos, emportant avec lui la femme en larmes.
Non ! Ne pars pas ! Hurla-t-il intérieurement. NE PARS PAS !
Ces mots résonnèrent et tout sembla trembler. L’image de la créature s’éloignant à grand battement d’ailes se fracassa en deux morceaux, lui arrachant un cri de douleur désespéré.
Par malheur, Antoine ôta sa main du tronc de l’arbre et la porta à sa tempe, mais il perdit l’équilibre, et chancela l’espace de quelques secondes avant de tomber du côté de la route…

Johan, Yann, Lee, Olivier, Rachel se figèrent, les yeux écarquillés. Leur ami était en train de hurler près de la route en se tenant la tête, avant de tomber sur la chaussée.
« ANTOINE ! » Hurla Olivier à pleins poumons.
La voiture qui passait à ce moment-là n’eu pas le temps de freiner, c’était déjà trop tard. Le véhicule heurta l’adolescent alors qu’il tombait. Il roula sur le capot, tournoya dans les airs au-dessus du toit de la voiture avant de retomber au sol comme un pantin désarticulé.
Les voitures freinèrent d’un même geste. Rachel hurla, ses amis se précipitèrent vers l’endroit de l’accident.
Un homme terrassé sortit de la voiture et se pencha vers Antoine, baignant dans son sang, sa jambe droite brisée en trois et une fracture ouverte au poignet. Le groupe arriva lui aussi, contemplant avec effroi le corps inerte de leur ami. Yann pâlit et du se retourner pour vomir alors que Johan beuglait à l’automobiliste de se dépêcher d’appeler les secours, le tout accompagné de jurons.
Des badauds se rassemblaient autour d’Antoine, inconscient, tandis que le ciel se déchirait en éclats orageux et qu’une pluie lourde et assourdissante s’abattait sur la ville.
Pour lui, la guerre continuait au-delà de la fenêtre brisée, mais cela, tout le monde l’ignorait…



Les heures s’écoulèrent lentement à l’Hôpital Des- Lys. Antoine Hacker était plongé dans le coma suite à un traumatisme crânien, et les médecins restaient pessimistes quant à ses chances de survie…
Son corps inerte, blanc comme la craie et criblé de perfusions reposait sur un lit d’un blanc immaculé, ses cheveux châtains auréolant son visage fin et délicat.
Dans la chambre, sa tante Jeanne était prostrée sur une chaise dans un coin, muette et ses cheveux rouges en désordre. L’oncle Gustave se tenait à ses côtés, debout, et semblait lire un livre, bien que ses yeux restaient immobiles et embués.
Près du lit se tenaient Johan, Olivier et Rachel, qui fixaient le visage pâle de leur ami, intubé et son front entièrement pansé. Lee était assis sur une chaise et tenait dans ses bras son frère qui avait succombé à la fatigue.
Au bout d’un moment, Johan serra son poing et siffla un juron en se dirigeant vers la porte. Rachel leva la tête vers lui, ses yeux secs d’avoir trop pleurés exprimant de la surprise et le l’accablement.
« Johan… »
Le grand brun ne répondit pas et sortit de la pièce à grands pas. Olivier leva à son tour les yeux, mais regardait la jeune fille, qui semblait tiraillée par l’envie de le poursuivre et celle de rester au chevet de son ami.
« Va-y, je t’appellerai si y’a du nouveau » Intima Olivier en désignant du menton la porte restée entrouverte.
Rachel hocha la tête et eut un pâle sourire de remerciement, avant de s’élancer à l’extérieur de la pièce. Olivier se replongea dans son silence, seul le bruit du moniteur emplissait la pièce à présent.
Lee caressait doucement la chevelure blonde de son frère affalé contre lui, mais son regard bleu était rivé sur le dos d’Olivier. Au bout d’une minute, il se dégagea de l’étreinte de Yann et l’installa avec douceur sur la chaise, avant d’aller rejoindre son ami.
« Tu devrais te reposer. Ça fait trois heures que tu es debout…murmura le blond une fois arrivé à sa hauteur.
_Je n’arriverais pas à dormir, répondit Olivier d’un ton égal en levant légèrement les yeux vers l’horloge qui indiquait 10 heures du soir. »
Lee resta silencieux et jeta un coup d’œil par la fenêtre. Au-dehors le monde était noir, et la pluie continuait inlassablement de tomber, accompagnée par un orage rugissant.
« Lee… »
Le jeune homme à la natte leva ses yeux bleus vers Olivier et fut frappé de voir le si calme, si stoïque Olivier le visage sombre et les yeux noyés de larmes à peine contenues qui coulaient le long de ses joues. Il regardait Antoine, qui lui semblait loin de tout, presque serein dans ses draps blancs. Le blond, ne sachant que dire, posa une main sur son épaule, sans s’attendre à une réaction de la part de son ami. Mais Olivier sembla relâcher brusquement toute la pression accumulée pendant les dernières heures, il porta sa main à son visage et sanglota en se penchant en avant, comme ployant sous un poids devenu trop lourd pour lui.
Lee sentit ses mains trembler, elles se portèrent presque seules dans le dos de son ami et il le serra contre lui.
L’accident d’Antoine allait tout changer, rien ne serait plus comme avant.
« Je t’en pris Antoine…réveille-toi » Souffla le blond en fermant les yeux et calant son front contre l’épaule d’Olivier qui continuait de pleurer.

Le noir total. Comme une nuit éternelle qui l’entourait.
Antoine avait arrêté de hurler, il savait que cela ne servait à rien : personne ne l’entendait. Il était seul, désespérément seul à l’intérieur de lui-même.
Il savait que quelque chose avait changé : c’était comme si tout ce qu’il voyait avait été retransmit sur un écran, et qu’il s’était brisé en deux…
Ou du moins, ce qu’il avait vu. La ville qu’il distinguait au-delà de la fenêtre avait disparut dans cette obscurité après que l’homme au masque d’argent soit partit…
Combien de temps je vais rester ici ? Pour…l’éternité ?
Une tristesse immense s’empara soudainement de son cœur. Plus jamais il ne reverrait ses amis ? C’était cela la Mort, le silence éternel ?
Brusquement, il se mit à pleurer dans le néant.
Au même moment, sur le lit d’hôpital, une larme coula discrètement sur la joue d’un garçon, si discrètement qu’aucune des personnes présentes ne la remarqua…



Encore la fenêtre…Elle est comme neuve, comme si rien ne s’était passé. Devant elle, un homme. Il est très beau, et ses fins cheveux blonds ondulent au vent qui se glisse par la fenêtre, ses yeux bleus restent rivés vers l’extérieur. Ses oreilles sont très effilées, et ornées d’anneaux d’or.
Son visage, lui, est ferme, comme s’il contenait difficilement de la colère.
Sa voix, elle, ne le cache pas :
« Elle a été enlevée sous tes yeux…Tu n’as pas été capable de la protéger »
Ses yeux d’un bleu insoutenable se posent sur lui, il sort une dague et la pose sur le rebord de la fenêtre.
« Tu n’as pas su tenir ta promesse envers celle que tu aimes. Tu ne tiendras pas plus une promesse faite à un frère… »
L’homme se rembrunit, et s’approche de lui. Sa main se tend et rencontre elle aussi la vitre fendue, ses doigts suivent la ligne grise de la faille, avant de se retirer brusquement, comme s’il brûlait.
« Adieu »
L’homme s’en va, de la tristesse sincère et de l’amertume dans la voix.
Non ! fit mentalement Antoine en pleurant toutes les larmes de son corps. Il sentait que si cet homme partait, il resterait à tout jamais dans l’ombre, et seul.
« Non, reste ! Ne pars pas ! » Implora-t-il en le voyant disparaître peu à peu de son champ de vision.
Trop tard… Il est partit, et il ne reviendra plus…
« Je suis seul… »



« Je ne veux plus être seul ! J’EN AI ASSEZ ! »
Il s’était remit à hurler. Un cri d’incompréhension, de désespoir, de colère…
Pourquoi lui avait-on demandé de se réveiller alors que tout ça n’était qu’un rêve ! Un rêve !
Pourquoi alors avait-il si mal depuis que cette femme était partie ? Et cet homme, qui était-il, de quoi parlait-il ?
« ATTENDS ! »
La brisure sembla s’étendre de plus en plus sur le spectacle de la fenêtre désormais fermée.
« JE NE VEUX PLUS ÊTRE SEUL ! REVIENS ! »
Les filaments gris ressemblaient à une toile d’araignée à présent. Son cri semblait sur le point de briser cette « vitre » qui le séparait de ce rêve étrange.
« REVIENS ! »
Un bruit de cristal brisé. Le mur de verre avait cédé…Et il venait de franchir la limite entre le rêve et la réalité…



« Madame Hacker, monsieur…Je suis désolé d’avoir à vous l’annoncer…mais votre neveu vient de sombrer dans un coma de stade 4. Il ne se réveillera plus… »

Antoine ouvrit lentement les yeux, puis les referma aussitôt, aveuglé par la lumière.
Sa tête lui faisait mal… Il porta mollement sa main à son front et poussa un léger gémissement en massant doucement sa tempe.
Un hurlement strident retentit et le jeune homme sursauta violement, se retrouvant en moins d’une demi –seconde assis. D’abord, il regretta d’avoir bougé si vite, car des courbatures horribles l’élançaient de partout. Puis, il se demanda qui avait crié, une femme assurément. Ensuite, il prit le temps de regarder où il se trouvait…
Il était sur un immense lit à baldaquins, dont les fins voiles blancs transparents filtraient la lumière du jour, et un doux drap blanc recouvrait ses jambes. Il distinguait une magnifique chambre ornée somptueusement au-delà du voile, avec de grands tableaux, des tentures resplendissantes et des épées accrochées au mur.
Une chose était sûre, il n’était pas chez tante Jeanne.
Antoine fronçât les sourcils en sentant la migraine revenir au galop, et baissa les yeux vers son torse nu. Il était couvert de bandages d’une texture étrange, et ne portait d’une sorte de pantalon de toile beige assez confortable.
« Mais…où je suis ? »
Le jeune homme se sentait bizarre, comme changé… Dans un grognement douloureux, il cacha son visage dans ses mains pour tenter de se rappeler de ce qui s’était passé. Ah oui, ses rêves…le vide absolu, et cette vitre qui s’était brisée. La faille qui apparaissait devant ses yeux avait disparue, heureusement…
Antoine se crispa en tournant son regard vers une lourde porte en bois massif que venait de s’ouvrir, laissant apparaître une petite femme replète habillée étrangement et visiblement très agitée, suivit d’une autre femme…



Antoine écarquilla les yeux en la voyant. Elle était grande, fine et vêtue d’une longue robe noire découvrant ses épaules blanches, aux manches évasées. Ses longs cheveux aile de corbeau ondulaient dans son dos jusqu’aux hanches et il remarqua que son bras gauche était étroitement bandé.
La femme congédia d’un geste la petite dame, et lorsqu’ils se retrouvèrent seuls dans l’immense pièce, elle s’avança vers lui à pas lents.
Ses yeux gris étaient posés sur lui, et son visage fin mais empreint d’une sorte de froideur demeurait grave.
Une fois arrivée face au lit, elle chuta brusquement. Antoine haussa les sourcils, croyant qu’elle avait trébuché, mais fut bien obligé de constater qu’elle n’avait fait que s’agenouiller devant lui.
Muet de stupeur, il ne dit rien, se contentant de l’observer avec des yeux ronds. Elle se releva avec grâce, et fit d’une voix suave et douce, mais elle aussi teinte de froideur :
« Soyez le bienvenu chez vous »
Antoine s’empêcha de justesse d’ouvrir la bouche, ce qu’il jugeait impoli devant une femme à l’allure si altière. Un tourbillon d’interrogations cinglait son crâne, mais une seule d’entre elle s’échappa de ses lèvres :
« Qui êtes-vous ? »
La femme sembla se figer l’espace d’un instant, puis dit en s’inclinant légèrement :
« Veuillez vous levez, je vais vous vêtir. »
Antoine fut surpris qu’elle ne lui réponde pas, mais lui obéit et se glissa hors de l’immense lit, en écartant d’un geste de main le voile blanc, se disant intérieurement qu’il était assez grand pour s’habiller seul…
La jeune femme resta immobile tandis qu’il baillait et étirait légèrement les bras, puis elle s’éloigna vers un coffre richement orné, l’ouvrit et en sortit des vêtements soigneusement pliés.
Antoine tenta de protester, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il ne la connaissait pas, et il n’était pas chez lui…et en plus les vêtements de cette femme étaient étranges.
J’ai l’impression d’être dans un monde d’héroic- fantaisy…
La brune s’était approché de lui pendant qu’il restait plongé dans ses pensées, et murmura :
« Votre père a été prévenu, je suis sûre qu’il sera enchanté de vous revoir.
_Quoi ?! S’exclama brusquement Antoine en ouvrant ses yeux en grands. Vous devez vous trompez…mes parents sont morts y’a longtemps…et puis, qui vous êtes ? Et où je suis au juste ? C’est une blague, hein ? »
Antoine balaya du regard la chambre, espérant voir surgir Lee et Olivier, mais tout resta désespérément immobile, jusqu’aux yeux gris de la femme qui exprimaient une certaine surprise. Elle finit par lâcher, en déployant d’un geste précis l’étoffe noire d’un vêtement qu’elle avait ramené du coffre.
« Cessez de poser des questions et habillez-vous.
_Mais… ?! »
Il ne pu en dire plus, car la femme venait de glisser d’un mouvement rapide ses bras autour de ses épaules pour l’aider à enfiler une sorte de chemise noire d’une texture étrange et douce, dont le col se refermait par un ceinturon bouclé d’argent et aux manches bouffantes refermées de la même façon aux poignets.
Ensuite, la femme lui donna un pantalon d’un cuir tout aussi étrange, noir et des bottes noires remontant jusqu’aux genoux.
Elle se glissa derrière lui et recouvrit ses épaules d’une cape de soie rouge sombre retenue au niveau de son cœur par une broche finement ciselée.
Un millier de questions tourbillonnaient à n’en plus finir dans sa tête, ce qui n’était pas pour arranger son mal de crâne…
« Maintenant, suivez-moi. Fit la femme en lui tournant le dos pour s’éloigner d’un pas lent vers la porte.
_Attendez ! répliqua Antoine en risquant un pas en avant. Dites-moi ce… ! »
Mais elle avait déjà disparue derrière l’imposante porte avant qu’il ne puisse achever sa phrase. Le rouquin, agacé par le comportement beaucoup trop mystérieux de l’inconnue et se décida à la suivre pour qu’elle réponde à ses questions.
A peine avait-il quitté la chambre pour pénétrer dans un large couloir encadré de hauts et étroits vitraux qu’une étonnante clameur le figea sur place : une bonne vingtaine de personnes vêtus comme la petite femme de tout à l’heure se tenaient dans les coins, piaillant et gesticulant pour mieux de voir. Ils criaient des phrases étranges et dépourvues de sens, comme « Par les cornes Otharek ! » et « Ner-Thingël ! » tandis que la femme aux cheveux noirs, imperturbable, s’éloignait du groupe comme un fantôme, ses longs cheveux noirs flottant doucement dans son dos.
Antoine pressa le pas pour la rejoindre, embarrassé d’être l’objet de toute l’attention de ces gens étranges. Une fois qu’il fut aux côtés de la grande jeune femme, il prit son courage à deux mains et l’arrêta d’un geste de main avant de dire précipitamment :
« Hey, arrêtez ! Répondez à mes questions ! »
Les yeux gris acier fixèrent un moment le visage d’Antoine, avant de descendre lentement vers son bras qu’il serrait de sa poigne. Son bras bandé, remarqua alors l’adolescent en suivant son regard et de retirer vivement sa main.
« Ho…pardon.
_Ce n’est rien, fit-elle d’une voix sans timbre en massant tout de même son poignet bandé de sa main valide.
_Dîtes-moi au moins qui vous êtes, après je vous suivrai, fit-il un peu honteux de s’être montré si brusque. Juste votre nom !»
La brune ne releva pas son regard, comme perdue dans la contemplation de son poignet. Seul la fossette creusée par ses sourcils froncés indiquaient qu’elle avait entendue sa requête mais qu’elle semblait hésiter à y accéder. Elle paraissait soucieuse, peut être déçue aussi, sans qu’Antoine arrive à en deviner la raison…
Finalement, elle releva son visage d’un air altier puis répondit d’une voix froide :
« Et toi, sais-tu encore…qui tu es ? »

Magnifique ! J'adore, j'attend la suite ! Tu es presque aussi doué qu'Applegate ! ^^ Et c'est un écrivain que j'adore !

merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Mais je sais pas qui c'est Applegate, dsl ^,^"
Quant à la suite *kof kof*...heu, faudra que je l'écrive parce qu'il y a à peine deux lignes après ça...-____-''

lol bah t'as tout ton temps, mais bouge, j'ai hate mwa ! :D

Applegate est l'auteur de la trilogie nommée Everword, c'est fantastique ! Et je suis sur que si ca ne te dérange pas d'acheter un livre, tu adoreras !

aaaaah ^___^ voui g entendu parler de ce livre, mais je n'ai pas eut l'occasion de le lire...

Cour chez le libraire c'est un peu cher, 14.5€ mais ça vaut vachement le coup ! J'en suis au deuxième livre, mais c'est parce que j'ai pas trop le temps de le lire, sinon je l'aurais déjà fini ! Il est trop trop bien, je crois que je le préfère à HP en fait

C'est génial Toboe!
J'ai hate de lire la suite,
tu a beaucoup de talent jeune écrivain, lol!
Nan, je te jure que c'est passionnant!
Je lis énormément et je peux t'assurer que tu à un meilleur niveau que certains (écrivains qualifiés :quoi: )!

C'est déjà fini? Dépêche toi de répondre Toboe stp! C'est carrément génial, fantastique, impressionnant...enfin, voilà quoi: tu as beaucoup de talent!

Wahou !! Mais c’est énorme !! Une question. Tu as quel âge ? C’est si bien écrit !! J’adore tout se qui se rapporte à l’écriture, et là je suis épatée !!
Tu a beaucoup de talent !! lol !
Au fait, tu ne ferai pas référence à Slain, en parlant de Johan ? Je sais que Slain s’appele Johan et je pense que tu lui fais référence… Sinon j’ai beaucoup aimé, tu à de nombreuses qualités d’écriture c’est évident !!
J’attends la suite avec impatience…

(*pique un fard* rhooo merchiiiii :oops: j'ai 14 ans, lol 15 en septembre!
Et non, Johan n'a absolument aucun rapport avec Slain ^^" mais par contre le héros est inspiré lui d'une personne réelle: mon tit Toinou chou frérou que z'm! ^^
Eh, Miaka! ^^ j'ai lu le premier tome d'Everworld
loool, donc j'en profite pour poster la micro-microbienne suite (-_-"). J'espère qu'elle vous plaira!)



Cette phrase seule le cloua sur place. Elle lui parut à la première seconde complètement stupide…Comme pour relever un défi, il s’apprêtait à lui décliner son identité, mais…Rien. Il ne put rien articuler.
Qui était-il au fait ?
Allez, il fallait donner la formule magique : « je m’appelle… »
Non, rien ne vint.
Il avait oublié son nom, il ne s’en souvenait plus…ce qui lui paraissait complètement fou puisqu’il se souvenait de tout sinon : le nom de ses amis, des lieux qu’ils fréquentaient. C’était illogique, totalement absurde ! Quelqu’un ne pouvait pas oublier son identité, comme ça, en se réveillant dans ce qui semblait être un palais du Moyen-Âge…C’était un rêve ? Il semblait trop réel, non…Ou bien il était devenu fou.
Il pâlit sensiblement et porta nerveusement sa main à son front, le visage tiré par l’effort de concentration et la douleur provoquée par sa migraine. Antoine leva ses yeux turquoise vers la jeune femme, et bredouilla faiblement, dans l’espoir que son prénom lui reviendrait instinctivement:
« Je suis…je… »
La jeune femme le dévisagea calmement, comme si elle attendait sans se faire trop d’espoir une suite à cette phrase bafouillée, puis secoua lentement la tête de gauche à droite, deux fois.
« Je m’en doutais. Mais ne vous inquiétez pas, cela vous reviendra d’ici quelques temps…pour l’heure, le Roi attend.
_Attends ! fit-il d’un ton désorienté et cherchant vainement à recroiser son regard gris.
_Parlez, répliqua-t-elle simplement tout en inclinant pieusement son visage grave et hautain. Mais ne perdons pas de temps, je vous prie.
_Vous, vous savez qui je suis ? On…on se connaît ? »
Sa question la laissa presque perplexe, et il retrouva dans son regard la même note de déception qu’auparavant. Apparemment, elle semblait hésiter à lui répondre, car un long silence s’installa dans le large couloir, à peine brisé par la rumeur lointaine de conversations animées entre les étranges gens vêtus de noir.
Puis finalement, elle releva lentement sa tête d’une façon altière, ses yeux perçants se perdant dans le vague mais ses lèvres pâles restant closes.
Antoine demeura silencieux, mais ne pu s’empêcher d’être admiratif…sa manière de parler, d’agir était empreinte d’une fierté inébranlable, qui n’était pas sans lui rappeler un certain animal…
Une Louve, c’est à ça qu’elle ressemblait.



La Louve brisa enfin le silence, consentant, après un long moment de réflexion à réponse à sa question d’une voix basse et presque hésitante :
« Effectivement, je vous connaît. Mais qui ne vous connaît pas ?
_Pardon ?
_Cela vous reviendra, répéta-t-elle en reprenant sa marche d’un pas souple et silencieux, suivi de près par le jeune homme à la chevelure auburn. Ne nous attardons pas et cessez de poser des questions.
_Mais… ! »
Elle le fit taire d’un simple et rapide regard en biais.
Ils poursuivirent leur avancée dans le couloir aussi large comme une route et haut d’environ quinze mètres, sinon plus. De chaque côté, deux murs de marbre brut d’une couleur blanche se dressaient, percés de haut et étroit vitraux aux couleurs pastels, les seules éléments de la décoration qui offraient un peu de vie et de gaieté à l’endroit aussi morne qu’un monastère. Une lumière franche qui filtraient ces fenêtres venaient dessiner sur le sol dallé des rectangles lumineux, le plus souvent verts, parfois bleus, rouge ou mauve.
Antoine aurait souhaité avoir plus d’yeux pour tout admirer dans ses moindres détails, car il se rendit vite compte que le couloir était beaucoup plus long qu’il ne l’avait imaginé et qu’il avait tout le temps de se tordre le cou pour observer les alentours.
Les quelques tapisseries ornant les façades présentaient des scènes de combat épiques, tissés de couleurs autre fois flamboyantes mais que le temps et le manque d’entretient avaient quelque peu ternit. Sur ces toiles épaisses, des chevaliers, des dragons, des licornes, des fées…Certains se livraient bataille, d’autre semblaient nouer des liens. Une véritable odyssée fantastique était retracée muettement sur les murs du couloir qui semblait ne jamais se terminer.
Antoine sentit son estomac se nouer, étrangement. Sur la plupart des tentures on retrouvait deux mêmes personnages : un chevalier en armure noire plastronnée d’un phénix rouge sang, et un autre, un homme aux longs cheveux noirs et à l’air mauvais qui déployait dans son dos de puissantes ailes de démon…

14 ans? et ben là, vraiment je suis très impressionnée, j'ai a peu près le même âge que toi et je serais carrément incapable de faire ça, pas assez patiente à mon avis!
Envoie nous le plus vite possible la suite Toboe, c'est très dur d'attendre, lol!

Merci d’avoir continuer !! Tu as un grand talent, c’est évident !! Tu écris comme un adlute alors que… tu n’en ai pas un !! C’est incroyable !! On attend la suite avec impatience!!

Je ne vais pas répéter ce que les autres viennent de dire car je les approuve totalement.

J'attend la suite avec impatience.. mdr

(Editer? Faut pas exagérer Laïlamna ^^" Voilà la tite suite que je poste pas entièrement parce que g des modifs à apporter...
Au fait! ^_^ g une nouvelle qui va peut être vous interesser -ou alors attiser votre curiosité, lol. Le héros de la fic, Toine, va s'inscrire sur HP Univers très bientôt sous le doux prénom de Michel-Ange! ^__^ Vous lui ferez bon accueil au frérou, hein?)



Un frisson lui parcourut l’échine, sans qu’il puisse clairement en expliquer la raison. Ce démon…lui inspirait une crainte indéfinissable…
Une autre peur irrationnelle à rajouter à sa liste, juste avant sa phobie des murailles parallèles.
Antoine déglutit et tenta de calmer les battements de son cœur qu’il s’était affolé subitement en rejoignant la Louve en quelques enjambées.
Il la regarda de côté, elle qui fixait le lointain avec fermeté mais semblait en même temps lutter pour ne pas croiser son regard. Pourquoi ? Non non non, il se posait assez de questions comme ça, il allait saturer !
Antoine poussa un soupir, haïssant plus que jamais sa curiosité naturelle qui n’allait certainement l’aider à surmonter sa migraine, et glissa une main dans ses cheveux auburn. Tiens, ils lui semblaient plus longs que d’ordinaire…
Enième soupir.
Il devait réfléchir calmement. Faire une synthèse de tout ce delirium tremens, comme s’il s’agissait d’un simple cours d’histoire.
Bon, sa journée avait mal commencée. Il avait été malade, on l’avait renvoyé chez lui…Ensuite ? Il avait fait un de ces rêves bizarre et avait décidé de rejoindre ses amis au Parc. Ils s’étaient retrouvés, comme d’habitude, mais il avait décidé de rentrer chez lui après avoir entendu Yann s’exprimer avec une voix de femme, et prononcer ces mots qui le hantaient tant : « réveille-toi ». Cette fameuse voix…maintenant qu’il y repensait…
Antoine tourna brusquement son regard turquoise vers la Louve. Oui, c’était sa voix à elle qu’il avait entendue, mais bien dénuée de son ton hautain et dédaigneux.
Il grimaça en sentant une nouvelle vague de questions entremêlées submerger sa maigre récapitulation. Bon, il verrait après si c’était bien le cas…
Ensuite…Il se souvenait avoir marché dans la rue et avoir rêvé éveillé : cette femme blonde, la fenêtre brisée, les créatures volantes et l’homme au Masque d’Argent –en tête du hit parade de ses phobies, à présent. C’est là qu’il y avait eut cette fissure : la vitre par laquelle il voyait le monde s’était fissurée.
Après, le néant…Il ne voulait jamais plus connaître cette impression dévorante de solitude et de désespoir, non, plus jamais !
Antoine fronça les sourcils. Il avait sauté un passage : celui avec le blond, qui déposait une dague sur le rebord de la fenêtre…C’était son départ qui avait causé la brisure totale de cette « vitre ».
Mais qui étaient tout ces gens, bon sang ?
L’endroit où il se trouvait, ces personnes bizarrement vêtues, ces tapisseries qui présentaient des créatures imaginaire avec autant de précision que si elles avaient posées pour, ce château aux allures moyenâgeuses…c’était le monde qu’il avait vu au-delà de la fenêtre ?

Ah, merci pour la suite Toboe! Tu sais, je pense que Laïlamna n'a peut-être pas tort sur la publication...
Pour Michel-Ange, t'inquiète, nous lui ferons bon accueil, en tout cas, moi ouii!!!!

Pffff! C'est GENIAL! Que dire de plus! Moi aussi je ferai un bel accueil à Michel-Ange!!

Tu..tu écris vraiment bien pour ton âge! Continue comme ça et je t'assure que tu iras loin!!

C'est toujours aussi génial!
Continu!
Et puis je n blague pas quand je te parle de publication...

Et pour fini je t'assure que Michel-Ange sera bien acceuillit!

Encore plus génial!!! C'est énorme!!! T'inquiète pas pour Michel-Ange, il aura un accueil digne de ce nom!! Tu es épatant!! C'est génial!!

lol marchi pour l'accueil

Et pi pas touche a Toboe D'amour, hein ?! C'est mon mien >,<

ptdr, mais voui mais vouiiiiiiiiiiiiiiii mdr
Toboe: *tire sur la manche* Heu, Boss...
Mwa: vi? ^^
Toboe: ché pas pk....g très peur i_i
Mwa: meuh non faut paaaas ^^" il va pas te manger...enfin espérons u_u'

M-A : héhé, tu crois pas si bien dire mon ptit loup ...

Antoine : -___- soit gentil avec lui, c'est encore qu'un gosse